Ce taux, établi chaque trimestre, se maintiendra à ce niveau tant que le taux d'intérêt moyen pondéré des créances hypothécaires ne baisse pas en dessous de 1,13% ou n'augmente pas au-dessus de 1,37%, rappelle l'OFL dans son communiqué. Le taux d'intérêt moyen établi au 31 décembre dernier, jour de référence, se situait à 1,33%, contre 1,18% trois mois auparavant.
Le taux d'intérêt de référence déterminant pour les loyers reste donc à 1,25% selon les règles de l'arrondi commercial. Etant donné qu'il est resté inchangé par rapport au trimestre précédent, "il ne donne pas droit à de nouvelles prétentions de diminution ou de hausse de loyer", précise l'OFL.
Si le loyer d'un contrat de bail individuel n'est pas fondé sur le taux d'intérêt de référence actuel, il existe un droit à son abaissement. Celui-ci se fait sur la base de la réduction précédente du taux d'intérêt de référence.
Hausse des loyers en vue
Dans une étude consacrée à l'immobilier et également dévoilée mercredi, Credit Suisse, partant de l'actuelle pénurie frappant le marché du logement locatif, tout particulièrement dans les centres urbains, met en exergue le poids de cette dernière sur les loyers.
Le numéro deux bancaire helvétique prévoit ainsi une hausse de près de 3% d'ici la fin de l'année. Le mouvement haussier touchera aussi les loyers existants en raison du relèvement du taux de référence hypothécaire de 1,25% à 1,5%, attendu en septembre et sous réserve que les baisses précédentes aient été répercutées sur les locataires.
Mais comme ce n'est pas toujours le cas, moins de la moitié des bailleurs pourront faire valoir la hausse des coûts d'intérêt en 2023. L'établissement observe toutefois que les bailleurs peuvent répercuter 40% de l'inflation ainsi que l'augmentation générale des coûts sur leurs locataires, ce qui au final pourrait se traduire par des hausses de loyer de 4%.
Les locataires devront faire des concessions
La majorité de cette augmentation ne prendra effet qu'en 2024 en raison du respect des délais de la loi sur le bail. Les locataires dont les logements sont chauffés aux énergies fossiles doivent, eux, s'attendre à une flambée des charges, à laquelle viendront s'ajouter de sensibles hausses de l'électricité dans certaines communes.
Tout cela va peser sur les budgets des ménages et bon nombre d'entre eux n'auront sans doute d'autre choix que de faire des concessions quant à la taille du logement ou la qualité de la localisation, ajoute la banque.
ats/ami