Dès les débuts du chapiteau Knie, l'arrivée du cirque dans les différentes gares du pays était suivie comme un spectacle en soi. Roulottes, artistes, familles et animaux: jusque dans les années 1970-1980, tout ce petit monde sillonnait la Suisse en train.
"On nous embarquait le soir et le lendemain matin on nous débarquait, on nous conduisait à la place du Cirque et on se relevait", se remémore Fredy Knie Jr. jeudi dans La Matinale de la RTS.
Convois spéciaux et wagons-éléphants
Il y avait en fait deux convois, composés chacun de dizaines de wagons. Et à chaque fois la foule, beaucoup d'enfants, pour assister à ce débarquement bien original.
Les éléphants avaient même droit à des wagons spéciaux, compte tenu de leur taille. "On a dû surélever les wagons, monter les toits, et c'étaient nos wagons-éléphants pour toujours", précise Fredy Knie Jr.
Mais, au fil des ans, les trains, puis l'unique train, se sont raccourcis. Il n'y en avait du reste plus qu'un jusqu'à la décision d'y renoncer pour des raisons économiques.
"Je regarde en avant, pas en arrière"
Fredy Knie Jr. ne cache pas un peu de nostalgie, mais reste philosophe. "Les gens viennent pour la représentation: elle doit claquer, elle doit plaire", souligne-t-il. "Et je regarde en avant, pas en arrière".
Le coup d'envoi de cette première tournée du cirque Knie à 100% sur les routes de Suisse sera donné à Rapperswil le 10 mars prochain.
Sandra Zimmerli/oang