En 30 ans, le taux d’activité des femmes s’est fortement rapproché de celui des hommes
En 1991, le taux d’activité des femmes en âge de travailler (15 à 64 ans) s'élevait seulement à 68,2%, selon les chiffres publiés jeudi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). Pour les femmes entre 25 et 39 ans, cet indicateur est monté de 72,3% en 1991 à 87,3% l'an passé.
Pour les jeunes femmes, la meilleure conciliation entre vie professionnelle et famille, mais aussi le fait que les mères ont leur premier enfant toujours plus tard, expliquent cette évolution. Le niveau de formation est aussi un facteur déterminant.
Si l'an passé le taux d'activité des hommes (de 15 à 64 ans) était toujours supérieur à celui des femmes, la tendance reste à la baisse. Trente ans plus tôt, cet indicateur s'élevait à plus de 91%. Il atteignait même 97,4% pour les 25-39 ans, contre 94,4% désormais.
Age de la retraite relevé
En trente ans, la progression de l'intégration professionnelle féminine se concentre non seulement chez les 25 à 39 ans, mais aussi dans la classe d'âge des 55-64 ans. Dans ce second groupe, l'évolution s'explique en partie par le relèvement de l'âge légal de la retraite des femmes (en 2 étapes entre 2001 et 2005).
Ainsi, en 1991, le taux d'activité des femmes âgées de 55 ans à 64 ans n'était encore que de 43,8%. En 2022, le même indicateur s'établit à 70,1%. Pour les hommes de la même classe d'âge, ce taux est passé de 86,4% à 82,1% trente ans plus tard.
Le taux d'activité professionnelle n'est pas à confondre avec le taux d'emploi. Pour rappel, le premier mesure la part d'actifs occupés mais aussi de personnes en recherche d'emploi par rapport à la population en âge de travailler.
ats/hkr