Seuls 65'000 électrices et électeurs, soit 1,2% du corps électoral suisse, pourront participer aux votations fédérales du 18 juin par voie électronique. Ce mode de vote sera accessible aux Suisses de l'étranger inscrits dans ces trois cantons, ainsi qu'aux personnes handicapées à Bâle-Ville et aux habitants de certaines communes à Saint-Gall.
Les citoyennes et citoyens concernés testeront pour la première fois le nouveau système de La Poste. L'entreprise avait arrêté les essais en 2019, après la découverte de failles. Plusieurs experts indépendants, ainsi que le public via un programme de "bug bounty", ont vérifié le système depuis lors. Et le Conseil fédéral le juge suffisamment amélioré.
>> Lire : Le système de vote électronique de La Poste résiste à 60'000 cyberattaques
Six risques résiduels suivis de près
Des risques résiduels persistent, selon la Chancellerie fédérale. Quatre en particulier seront surveillés: des erreurs systématiques pourraient ne pas être découvertes à temps; les contrôles pourraient être différés faute d'experts indépendants qualifiés; un système de vote non autorisé pourrait être déployé; et une nouvelle technologie pourrait être développée en menaçant le secret du vote.
Deux autres risques, bien qu'acceptables, seront aussi suivis de près: le vote électronique pourrait ne pas être suffisamment utilisé ou ses résultats refusés par une grande partie de la population; et une campagne d'achat de votes pourrait aussi être lancée avec mise en place d'une plateforme en ligne pour permettre aux électeurs de vendre leur vote anonymement.
Les contrôles et les améliorations se poursuivront donc. Les enseignements tirés de l'utilisation du système seront mis à profit.
Essais prévus jusqu'en 2025
Les essais pourront être menés lors des votations fédérales, dès le prochain scrutin et jusqu'au 18 mai 2025. Outre une autorisation générale du Conseil fédéral, les cantons doivent acquérir un agrément de la Chancellerie fédérale pour chaque votation.
ats/oang