Des faillites crapuleuses, le ski de compétition pas si écolo, le poker menteur de Fox News
TÉMOIGNAGES - Le fléau des faillites frauduleuses
De nombreuses entreprises se créent chaque année en Suisse, mais beaucoup font aussi faillite. Plus de 4300 entreprises auraient mis la clé sous la porte entre janvier et novembre 2022, soit une progression de 21% par rapport à l’année précédente, selon le cabinet de conseil Dun & Bradstreet. Un pic historique.
Parmi ces faillites, certaines défraient régulièrement la chronique: les faillites frauduleuses. Une pratique choisie par des entrepreneurs malveillants qui disparaissent du jour au lendemain pour ne pas payer leurs dettes et les salaires de leurs employés, laissant aussi souvent des chantiers à l'abandon.
Le magazine basik de la RTS a retracé l’histoire de Naïm M., un ouvrier du bâtiment dont le conflit avec son employeur s'est retrouvé devant la justice genevoise au terme de sept ans de procédure. Basik a également recueilli le témoignage de Léon, monteur-sanitaire fribourgeois qui, sur ordre de son nouveau patron, a dû déplacer outils et matériel de chantier afin qu'ils soient insaisissables au moment de la faillite.
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LETTRE OUVERTE - Daniel Yule épingle la FIS en matière d'écologie
Le skieur valaisan Daniel Yule critique l'inaction de la Fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) face au changement climatique. "La FIS pourrait éviter de se mettre des autogoals comme nous envoyer en Californie pour effectuer, comme dans mon cas, une seule course", a-t-il dénoncé dimanche dans l'émission Mise au Point de la RTS.
Le Valaisan, parmi une centaine de skieurs internationaux, a demandé en février à la FIS d'intensifier ses efforts en faveur de l'environnement dans une lettre ouverte. Ce courrier demande à la FIS d'aménager son calendrier pour raréfier les déplacements intercontinentaux - le circuit alpin fait étape cette saison à deux occasions différentes en Amérique du Nord - et de retarder le début des compétitions.
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ANALYSE - Comment Fox News fidélise son audience à coup de désinformation
Des chaînes de TV américaines connues pour cibler un public conservateur n'hésitent pas à partager des information reconnues comme fausses pour lui plaire. Cette méthode a récemment valu à Fox News d'être poursuivie pour diffamation. Mais selon Sébastien Mort, maître de conférence en culture et société américaine à l'université de Lorraine, ce "business" devrait perdurer.
Pour l'expert qui s'est exprimé jeudi dans l'émission Tout un monde, si Fox News relaie ces fausses informations en toute connaissance de cause, c’est par appât du gain. "Ces propos rentrent très fortement en résonance avec la vision du monde de son public conservateur", analyse-t-il. Autrement dit, c'est une manière de caresser ce public dans le sens du poil et d'éviter qu'il ne se tourne vers des chaînes concurrentes.
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INTERVIEW - Alerte du CICR face à une grave crise de liquidités
Des besoins qui augmentent et des donations qui baissent: le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se prépare à affronter une grave crise de liquidités. Son directeur Robert Mardini a lancé un cri d'alarme dans La Matinale de la RTS mardi. Sans un afflux rapide de dons supplémentaires dans les caisses de l'organisation, il n'exclut pas des coupes budgétaires dans les opérations et les emplois, notamment au siège de Genève.
"Aujourd'hui, nous tirons la sonnette d'alarme pour les communautés qui sont les plus durement touchées par les effets combinés des conflits, des changements climatiques, des conséquences du Covid-19 et des conséquences globales du conflit entre la Russie et l'Ukraine. Ces communautés ne peuvent plus joindre les deux bouts et notre action doit être augmentée pour venir en aide à leurs besoins de base. Nous pourrions faire face à un sous-financement jusqu'à 700 millions de francs à la fin de l'année, si nos donateurs ne sont pas au rendez-vous", a alerté le responsable.
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SOCIÉTÉ - L'indépendance financière des femmes en Suisse reste un enjeu
Alors que les femmes peuvent ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de leur mari depuis seulement 35 ans en Suisse, leur indépendance financière est aujourd'hui encore un enjeu. Collectifs, syndicats et manifestantes l'ont d'ailleurs rappelé lors de la journée de mobilisation du 8 mars.
"Mon mari m'expliquait qu'on pouvait mettre de l'argent pour le 3e pilier. Et moi je me disais 'Ah oui, comme ça tu peux prendre ta retraite anticipée, on est tranquille'. Et puis on signait tous les deux", a raconté Anita Aparicio mercredi dans le 19h30 de la RTS.
Pour sa fille Natalia, il est hors de question de dépendre d'une autre personne pour ses choix financiers: "En 2023, ça ne me viendrait pas à l'idée de confier à quelqu'un d'autre la gestion de mon argent. Après m’être séparée plusieurs fois, je trouve que c'est plus simple pour tout le monde d'avoir son propre compte", affirme-t-elle.
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RTSinfo