Dans le canton de Neuchâtel, Nathalie et Christian Crippa sont les parents d'un petit garçon de 10 ans atteint de trouble du spectre autistique et HPI (haut potentiel intellectuel). Leur quotidien est lourd, car Kenaël a besoin d'assistance pour des actes du quotidien, notamment l'habillement, la douche ou encore les sorties. "Il va se déchaîner, partir en crise, il ne sait pas gérer les imprévus," explique sa maman vendredi dans La Matinale.
Kenaël a été diagnostiqué il y a 3 ans. Mais "une fois le diagnostic posé, il n'y a personne pour vous aiguiller," témoigne le papa. La famille a donc dû se fier aux conseils obtenus par son entourage, avant de découvrir qu'il fallait faire une demande à l'AI pour obtenir le droit à une aide. Une assistance précieuse, même si elle est insuffisante, car Nathalie Crippa est actuellement en épuisement.
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Augmentation des cas
Pour mieux connaître leurs droits, le couple s'est adressé à Franziska Lüthy, avocate de l'association suisse d'entraide destinée aux personnes avec handicap (Procap). La juriste confirme que "ces familles-là ne sont pas assez aidées", une situation qui serait liée à l'augmentation des demandes. "Le budget est limité, ils resserrent les critères, c'est vraiment dramatique", ajoute l'avocate.
L'augmentation des cas est confirmée par Gregory Jeannet, directeur de l'office AI du canton de Neuchâtel, qui estime que "50% des demandes sont liées à des pathologies psychiques, voire mentales." Reste que, selon lui, les critères donnant aux droits à des prestations de l'AI n'ont pas réellement changé. "C'est l'incapacité de pouvoir faire des actes de la vie courante ou de la vie économique qui définit le droit à une prestation de l'assurance invalidité."
Afin de venir en aide aux familles concernées, Procap organise en ce moment une série de soirées d'informations en Suisse romande. Les prochaines ont lieu à La Chaux-de-Fonds et à Villars-sur-Glâne.
>> Ecouter l'interview
de Gregory Jeannet dans La Matinale
Sujet radio: Deborah Sohlbank
Adaptation web: Miroslas Mares