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Le marché de la seconde main est en plein essor

basik - Seconde main, première place. [RTS]
Seconde main, première place / basik / 25 min. / le 13 mars 2023
Des meubles retapés et vendus sur internet, des habits achetés au kilo... La seconde main n’a peut-être jamais eu autant de clientèle. Renforcée depuis la crise sanitaire, elle profite aussi d'une volonté des consommateurs et consommatrices d'acheter de manière plus éco-responsable.

La seconde main intéresse en particulier les plus jeunes, habitués à acheter sur les réseaux sociaux, où elle est à la mode. L'entreprise allemande Vinokilo, l'un des acteurs du secteur, profite de cette tendance. C’est le plus grand organisateur de ventes de seconde main d’Europe. Il vend dix fois plus d'habits qu'il y a cinq ans et a fait un chiffre d’affaires de 12 millions en 2022. La Suisse est un marché particulièrement intéressant pour le fripier, car la demande ne cesse d'y grandir.

L'émission basik de la RTS est allée suivre un événement à Berne. En deux jours, quelque 1,5 tonne d’habits ont été vendus à un public jeune, âgé de 16 à 35 ans environ.

"En Suisse, les gens sont intéressés par la qualité et la durabilité. On combine tous ces facteurs ici à Vinokilo. La Suisse est donc vraiment un bon pays pour organiser nos événements", explique Lea Köhlen, responsable chez Vinokilo.

Un "supermarché de la seconde main" à Tramelan 

Mais il n’y a pas que les habits de seconde main qui sont tendance; la brocante en profite aussi. Au Centre social protestant de Tramelan, dans le Jura bernois, "Régenove" a quasiment doublé son chiffre d’affaires en dix ans. "La demande n'a fait qu'évoluer sur ces dix dernières années, à la fois sur le chiffre d'affaires, qui est passé de 350'000 à 570'000 francs, et aussi en nombre de clients. On fait à peu près 150 clients par jour ici sur le site de Tramelan", se
félicite Paul Jourdan, responsable commercial du CSP Berne-Jura.

Le magasin a dû s’adapter à cette demande et est devenu un véritable supermarché de la seconde main. Et malgré la hausse de la demande, le prix des objets de seconde main n’a pas augmenté, le but premier de ces institutions étant de faire de la réinsertion sociale et professionnelle et non du profit.

La vente en ligne pas en reste

Les géants suisses de la vente en ligne remarquent eux aussi une augmentation du nombre d’articles proposés et vendus en ligne, notamment depuis la pandémie. Boostés par les réseaux
sociaux et la crise environnementale, plusieurs jeunes entrepreneurs se lancent dans le business de la seconde main.

Les sites de petites annonces ne sont pas en reste. L'un des plus fréquentés de Suisse, Ricardo.ch, qui existe depuis le début des années 2000, connaît une seconde jeunesse en Romandie. Son directeur général estime que cette tendance devrait continuer.

"Il y a un potentiel de croissance. Ces dernières années, Ricardo a atteint des records de fréquentation. L’an dernier, nous avons eu plus d’un million et demi d’utilisateurs actifs. Et dans nos caves, nos garages et nos greniers, il y a plein d’objets qui peuvent encore être mis en ligne", s'enthousiasme Francesco Vass, CEO de Ricardo et directeur général de General Marketplaces SMG.

>> Lire aussi : L'industrie de la mode pourrait-elle bientôt devenir plus durable?

Quentin Bohlen/vic

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