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Le Valais terre d'asile de l'héliski, être noire et étrangère dans son pays et le calvaire de l'endométriose

Des adeptes de l'héliski accueillis à bras ouverts en Valais, le témoignage de Suissesses noires vues comme des étrangères dans leur propre pays, le calvaire vécu par certaines femmes pour diagnostiquer une endométriose, les limites des règles dans l'espace aérien international et la question du genre dans la recherche médicale: tels sont les cinq choix de la semaine de RTSinfo.

ENQUETE - Le Valais, une terre d'asile pour l'héliski

Interdit en France et sévèrement limité en Autriche pour des raisons écologiques, l'héliski attire toujours plus de touristes en Suisse. Une enquête de Mise au Point révèle que 70% des vols ont lieu en Valais. Les autres cantons alpins n'ont pas développé aussi intensément cette pratique. Les Grisons, qui dépendent largement du tourisme et du ski, enregistrent par exemple douze fois moins de vols que le Valais.

Ce succès de l'héliski inquiète les défenseurs de l'environnement, surtout quand les places d'atterrissage sont situées aux limites de zones protégées. "Les nuisances générées par les hélicoptères peuvent être dramatiques pour la survie des animaux", explique Olivia Sandri, membre de l'association de protection de la montagne Mountain Wilderness. Et des vols illégaux à l'intérieur des zones protégées sont régulièrement signalés. De leur côté, les autorités valaisannes n'ont pas l'intention de limiter la pratique.

Le bilan carbone de l'héliski reste faible si on le compare à l'ensemble de l'aviation, mais il n'est pas non plus négligeable. En 2019, ces vols ont rejeté au moins 570 tonnes de CO2, l'équivalent de 4 millions de kilomètres parcourus en voiture, soit la distance de 102 tours du monde.

>> L'enquête de Mise au Point :

La Suisse, eldorado de l’héliski. Enquête
La Suisse, eldorado de l’héliski. Enquête / Mise au point / 14 min. / le 12 mars 2023

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DOCUMENTAIRE - Suissesse, noire ou métisse et étrangère dans son propre pays

Être née en Suisse ou y avoir grandi tout en étant perçue comme une étrangère: c’est autour de ce paradoxe que les Genevoises Rachel Mbon et Juliana Fanjul ont réalisé le documentaire "Je suis noires", qui donne la parole à des Suissesses métisses ou noires. Elles racontent la difficulté de trouver sa place dans son propre pays, mais aussi la souffrance de vivre dans le mépris de soi-même.

Rachel Mbon, coréalisatrice de "Je suis noires", est née d’un père congolais et d’une mère suisse alémanique. "Petite, j’observais ma mère pendant des heures pour tenter de percevoir une ressemblance, un indice de ma part blanche, celle qui venait valider le fait que je n’étais pas totalement noire, comme mon père dont j’avais honte."

"Enfant, j'ai souvent prié de me réveiller blanche." Quand Tallulah Bär, interrogée dans le documentaire, repense à son enfance, c’est avec tristesse et révolte qu’elle explique: "Je voulais juste être comme les autres. Cela me rend tellement triste pour cette petite fille magnifique que j’étais mais qui n’en pouvait plus qu’on se moque d’elle."

Je suis noires

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TEMOIGNAGE - "Ma gynéco ne connaissait pas très bien l'endométriose"

"Ma gynéco ne connaissait pas très bien l'endométriose. Et je ne me plaignais pas plus que ça, car j'avais plus mal certains mois que d'autres et parce qu'on m'a toujours dit, depuis que j'ai mes règles, que c'est normal d'avoir mal", raconte Aline, 34 ans, dans La Matinale. "Au fil du temps, j'ai appris à gérer ces douleurs. Je prenais ma bouillotte, je la mettais sur le ventre et j'attendais que ça passe. Je prenais des anti-douleurs jusqu'à il y a deux ans, quand j'ai compris d'où les douleurs venaient", détaille-t-elle.

L'endométriose, caractérisée par la présence de la muqueuse de l’utérus, l’endomètre, hors de l'utérus, demeure une maladie méconnue même si entre 10 et 15% des femmes en âge de procréer en souffrent. Aline a dû attendre trois ans ans entre le premier diagnostic et le moment où elle s’est sentie prise en charge correctement. Trois ans avant que le mot endométriose ne soit prononcé. Au Parlement, des élus demandent de prendre des mesures pour mieux identifier et prendre en charge cette maladie.

>> Le témoignage d'Aline dans La Matinale :

La prise en charge des maladies qui touchent spécifiquement les femmes est insuffisante
La prise en charge des maladies qui touchent spécifiquement les femmes est insuffisante / La Matinale / 4 min. / le 13 mars 2023

>> Lire aussi : L'endométriose, un calvaire souvent tardivement diagnostiqué

ANALYSE -  Les règles à interprétation variable de l'espace aérien international

L'interception d'un drone américain par des avions russes en mer Noire, qui est présentée comme la première confrontation directe entre les Etats-Unis et la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, teste les règles en vigueur dans l’espace aérien international. Depuis le début de la guerre, la Russie flirte dangereusement avec ces limites, au risque de provoquer une escalade.

Si Washington et Moscou jouent l'apaisement, la discorde entre les deux puissances porte sur l’utilisation de l'espace aérien international au-dessus de la mer Noire, où volent des appareils militaires russes et de l'Otan. Le drone américain remplissait des missions de renseignement et de surveillance et ces informations sont partagées avec Kiev, ce qui est perçu comme une provocation par Moscou. Mais le drone se trouvait dans l’espace aérien international et ne violait aucune règle. Un pays reste souverain jusqu'à 22 kilomètres au large de ses côtes. Au-delà, l’espace international est ouvert à tous.

Pour Xavier Tytelman, consultant en aéronautique interrogé dans Tout un monde, il n’y aucune justification à l’intervention des avions russes. "Tout le monde a le droit de traverser les espaces aériens internationaux à condition de respecter les règles (...) Un avion militaire, même armé, a tout à fait le droit de voler au-dessus des eaux internationales. Et d'ailleurs, même les Russes envoient des Tupolev 160 jusqu'au Venezuela en longeant les côtes américaines. Ce contre quoi personne ne peut rien dire."

>> L'analyse de Tout un monde :

Un avion de chasse russe Sukhoi SU-35. [Reuters - Maxim Shemetov]Reuters - Maxim Shemetov
Bataille d'espace aérien au-dessus de la Mer Noire / Tout un monde / 5 min. / le 16 mars 2023

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INTERVIEW - La question du genre dans la recherche médicale

Les hommes et les femmes ne sont pas égaux face à la maladie ou face aux soins qu'ils reçoivent. Le domaine de la recherche médicale a pendant longtemps privilégié les hommes dans les essais cliniques, a expliqué dans La Matinale Carole Clair, médecin à Unisanté et spécialiste du genre en médecine. Mais les choses évoluent.

"Les femmes ne sont pas juste des hommes un peu plus petits et plus légers", insiste Carole Clair. "On s’est rendu compte que c'était problématique pour certaines maladies. On a réalisé que les observations faites sur l'efficacité de certains médicaments, sur leurs risques ou leurs effets secondaires, n'étaient par exemple pas toujours applicables aux femmes. C'est pourquoi on a dû rétablir ce déficit de connaissances en exigeant l'inclusion des femmes dans la recherche."

>> L'interview de Carole Clair dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale - Carole Clair, médecin spécialiste des stéréotypes de genre dans la prise en charge médicale
L'invitée de La Matinale - Carole Clair, médecin spécialiste des stéréotypes de genre dans la prise en charge médicale / La Matinale / 11 min. / le 13 mars 2023

>> Lire aussi : Carole Clair: "La recherche n'a pas assez pris en compte les femmes dans les essais cliniques"

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