"Il y a un point d'interrogation fondamental derrière l'authenticité des papiers, qui doivent dater de décembre 2011", affirme Michael Lauber, samedi dans le Tages-Anzeiger. Son "auteur supposé" affirme depuis an et demi que ces documents sont faux, poursuit-il.
Plusieurs éléments ne font pas sens, aux yeux de l'ancien procureur général de la Confédération. "Je n'ai jamais été embrigadé dans quelque chose d'illégal, ni par le Qatar ni par un autre Etat", assure-t-il. "Comment et avec quoi aurait-on pu me faire du chantage?"
Micros cachés en Suisse
Dimanche dernier, la NZZ am Sonntag révélait que le Qatar avait orchestré une opération d'espionnage pour cacher des micros lors d'une réunion informelle tenue le 16 juin 2017 à Berne entre Michael Lauber et le patron de la FIFA Gianni Infantino. La réunion aurait eu lieu à l'hôtel Schweizerhof de Berne, qui appartient à des Qataris depuis 2009.
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Craignant que la Coupe du monde ne lui soit retirée en raison de critiques sur son traitement des droits humains, le Qatar aurait engagé pendant plusieurs années une entreprise américaine spécialisée dans les opérations de renseignement afin d'influer sur la politique de la FIFA.
Michael Lauber a démissionné de son poste de procureur général de la Confédération en août 2020, après que le Tribunal pénal fédéral a critiqué, entre autres, sa gestion de l'office dans le cadre des procédures de football. Il avait également subi des pressions politiques en raison de sa proximité avec les dirigeants de la FIFA.
ats/vajo