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Payer le parking via une app peut coûter plus cher qu'à l'horodateur

Une personne paye son parking à l'aide d'une app pour smartphone. [Depositphotos - rss.vladimir@gmail.com]
Payer (plus cher) sa place avec une app / On en parle / 6 min. / le 20 mars 2023
All Park, Easypark, Parkingpay, Prestopark, TCS ou Twint facturent des frais de service à leurs utilisateurs et utilisatrices pour le paiement du parking via une application. Le montant varie selon la ville et l'application choisie.

Lorsqu'on n'a pas la monnaie pour payer sa place de stationnement, il suffit de télécharger une application sur son téléphone et de préciser où on se parque et pour combien de temps pour pouvoir payer en ligne.

Payer plus cher via l'app

Deux auditeurs de l'émission "On en parle" ont récemment contacté la rédaction après avoir constaté des bizarreries de paiement via ces applications. Ainsi, à Fribourg, le coût d'une heure de stationnement était affiché à deux francs sur l'horodateur. Mais en utilisant l'application Paybyphone, ils ont dû payer 2,10 francs.

Interrogé par l'émission, Paybyphone explique que la société ne touche aucune recette de stationnement. Ces frais de service constituent donc l'unique revenu qui lui permet de fonctionner. Cette somme permet notamment de financer les coûts de l'hébergement de l'application sur les serveurs, la maintenance technique, les mises à jour, etc.

Des inégalités de prix

Mais ce coût supplémentaire n'est pas appliqué dans toutes les villes: à Fribourg, Lausanne et Genève, c'est l'utilisateur qui paie ces frais, tandis qu'à Sion, Delémont et Bienne, c'est la ville qui les prend en charge. En effet, à Genève comme à Fribourg, la ville estime que c'est au consommateur de payer ces frais puisqu'il choisit ce mode de paiement par confort personnel.

Le montant varie aussi selon le prestataire. Ainsi, ParkingPay notamment facture des frais de service mais aussi une surtaxe de 25 centimes en cas de paiement direct avec une carte de crédit, Twint  ou Postfinance. Ces frais-là sont ajoutés dans toutes les villes tout en pouvant être limités, comme à Genève, où un surcoût d’au maximum 4,85% est permis, peu importe l'application choisie.

S'il est conseillé de payer au parcomètre pour payer le prix juste, il est pertinent de rappeler que les applications permettent aussi de ne payer que le temps de stationnement effectivement utilisé, ce qui n'est pas possible avec un horodateur.

Marie Tschumi / Meili Gernet

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