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Plus de 160 contenus haineux en ligne dénoncés en une année en Suisse

La diffusion de discours de haine en ligne est loin d'être marginale, souligne la CFR. [Reuters - Kai Pfaffenbach]
Plus de 160 contenus haineux en ligne dénoncés en une année en Suisse / Le Journal horaire / 28 sec. / le 21 mars 2023
En un an, 163 contenus racistes en ligne ont été épinglés sur la plateforme de signalement lancée en 2021 en Suisse. Les commentaires haineux concernés ciblent particulièrement les personnes noires ou de confession juive.

La Commission fédérale contre le racisme (CFR) a tiré mardi un premier bilan de la plateforme www.reportonlineracism.ch, mise en ligne à l'automne 2021. De fin novembre de cette année-là à fin novembre 2022, 163 contenus à caractère raciste ont été signalés via la plateforme.

>> Lire : Une plateforme suisse contre les discours haineux voit le jour sur le web

La CFR établit un classement en fonction des groupes de personnes touchées et procède à une première évaluation de leur pertinence pénale. Les contenus xénophobes ne visant pas une origine ou une religion spécifique, signalés à 39 reprises, sont les plus nombreux.

Les commentaires haineux contre les personnes noires (38) et les messages à contenu antisémite (23) viennent en 2e et 3e position. Ceux qui ciblent les demandeurs d'asile et les réfugiés sont aussi fréquents (21).

Commentaires des médias en ligne

Les contenus les plus souvent signalés sont ceux des colonnes de commentaires des médias en ligne (59), suivis par ceux diffusés sur Facebook (41) et Twitter (23).

Presque aucun contenu problématique n’a en revanche été relevé sur Instagram, YouTube ou TikTok. Les autres plateformes signalées sont des blogs, des forums ou d'autres sites web.

Huit plaintes pénales déposées

Près d’un quart des signalements (39) sont pertinents au regard du droit pénal suisse, constate la CFR. Huit d'entre eux ont fait l'objet d'une plainte auprès des autorités compétentes.

Pour les autres, soit il n'existait pas de lien avec la Suisse, soit le compte sur lequel les propos avaient été relevés avait été supprimé entre-temps, soit il s'agissait d'infractions poursuivies sur plainte que seules les personnes touchées peuvent dénoncer, par exemple la diffamation.

Un phénomène loin d'être marginal

Les chiffres montrent que la diffusion de discours de haine en ligne est loin d'être marginale et qu'elle doit être prise au sérieux, conclut la CFR. Compte tenu également des retours positifs de la société civile et des milieux spécialisés, la commission a décidé de prolonger la durée de ce projet-pilote, initialement prévu pour une année.

ats/oang

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