"Il y a 25 initiatives au total qui ont été acceptées depuis l'introduction de l'outil en 1891, sur un nombre de votes qui approche les 140. Et le taux de réussite a augmenté ces dernières années. Pendant très longtemps, il est resté autour de 10%, et là on s'approche des 20%", explique Antoine Chollet, maître d'enseignement en sciences politiques à l'Université de Lausanne.
L'initiative est un moyen de pression sur le Parlement, sur le Conseil fédéral dans une certaine mesure, et sur l'opinion publique.
Il souligne d'ailleurs que "l'initiative a un effet, même si elle ne passe pas. Evidemment si elle approche des 50%, mais même avec un résultat inférieur. L'exemple-type, c'est celui de la suppression de l'armée en 1989, que 35% des votantes et votants ont acceptée. Ce résultat, avec un très fort taux de participation, a eu une influence sur l'armée et les réformes militaires qui s'en sont suivies".
>> Lire aussi : Beaucoup d'initiatives populaires cet hiver en Suisse mais peu de réussite
Qu'est-ce qui conditionne la réussite d'une initiative populaire? Pourquoi tant de textes s'arrêtent à la récolte des signatures? Celles et ceux qui lancent des initiatives ont-ils vraiment l'ambition de les voir passer devant le peuple?
Jessica Vial et l'équipe du Point J