Un 2e pilier qui coûte cher, des succursales bancaires menacées et l'apocalypse à Hatay
ENQUÊTE DATA - Payer plus pour recevoir moins de 2e pilier?
Voir son salaire net amputé de plus de 100 francs par mois? C'est ce qui attend des Suisses et des Suissesses avec la réforme du 2e pilier. Cette réforme vous concerne bien plus si vous avez 25 ans que si vous en avez 60. Elle vous frappera tout de suite là où ça fait mal: le porte-monnaie.
La hausse de l'espérance de vie remet en question le financement des rentes. Pour l'assurer sur le long terme, le Conseil fédéral et le Parlement veulent modifier la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle (LPP). Concrètement, vos cotisations au 2e pilier, prélevées chaque mois sur votre salaire, donneront droit à une plus petite retraite qu'aujourd'hui.
Mais les élus ne souhaitent pas pour autant que les rentes plongent. Pour l'éviter, leur solution est simple: augmenter les cotisations afin de maintenir le niveau des retraites. Autrement dit, payer plus pour recevoir la même chose.
L'autre élément central de cette réforme consiste à mieux assurer les personnes à petits revenus et à temps partiel. Celles-ci obtiendront de meilleures rentes, mais paieront aussi nettement plus durant leur parcours professionnel.
Pour y voir plus clair, la cellule Data de RTSinfo a sorti sa calculatrice et évalué la situation de huit salariés fictifs différents, en confrontant la réforme adoptée par le Parlement au système en vigueur.
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Payer plus pour une plus petite retraite? La réforme qui peut faire mal
CARTE - Après le rachat de Credit Suisse, plus de 70 succursales menacées
Avec l'acquisition de Credit Suisse, la nouvelle entité UBS devra écrémer les doublons. En Suisse, ces deux banques aux profils très proches ont érigé leurs enseignes dans les centres-villes, souvent l'une en face de l'autre. Sur les 98 succursales de Credit Suisse, 75 se situent à moins de 400 mètres d'une UBS, constate le 19h30 de la RTS sur une carte - des doublons immobiliers qu'UBS devra supprimer en même temps que les activités et emplois devenus redondants.
Mais la distance n'est pas le seul critère. A Genève et à Zurich par exemple, les deux bâtiments voisins pourraient garder des activités séparées, par exemple dans la gestion de fortune ou les services aux caisses de pension. Les locaux de Credit Suisse ne sont toutefois pas obligatoirement ceux qui disparaîtront. Les précédentes fusions bancaires en Suisse ont montré que les pertes se matérialisaient des deux côtés.
>> Lire: Environ 75 succursales de Credit Suisse et d'UBS pourraient être menacées
REPORTAGE - Vision d'apocalypse à Hatay, dévastée par les séismes
Six semaines après les séismes qui ont ravagé le sud-est de la Turquie et la Syrie voisine, la situation sur le terrain est toujours particulièrement difficile pour les millions de survivants et survivantes. L'envoyé spécial de la RTS Nicolas Vultier décrit dans La Matinale une situation apocalyptique, avec quelques îlots d'espoir comme un hôpital resté debout au milieu des ruines à Hatay en Turquie.
La région, l'une des plus touchées par les tremblements de terre du 6 février dernier, est couverte de camps de tentes. Des centaines de milliers de personnes vivent là dans des conditions particulièrement difficiles. La ville d'Hatay, elle, n'est plus qu'un champ de ruines, avec des dizaines d’immeubles effondrée et des milliers de bâtiments qui menacent de s’écrouler. Il faut tout détruire pour tout reconstruire, un travail titanesque.
>> Lire aussi : La vision apocalyptique de la ville turque d'Hatay, dévastée par les séismes
RAPPORT - Premier bilan négatif pour le dossier électronique du patient
Le rapport demandé par l’association CARA, responsable du dossier électronique du patient (DEP) dans cinq cantons romands, accable le projet. Le bilan est négatif autant chez les professionnels de la santé que chez les patientes et patients, tandis que les processus d’amélioration sont lents.
Ce rapport est aussi sévère que les précédents constats de l’émission On en parle de la RTS. L'évaluation de CARA révèle les difficultés pour ouvrir un DEP, mais aussi un dossier finalement peu utile, car peu utilisable dans son état actuel.
>> Lire aussi : Un premier rapport accablant pour le dossier électronique du patient
INTERVIEW - Elisabeth Baume-Schneider fait le point après 100 jours
Après cent jours de fonction, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider est revenue sur les grands axes de son département dans une interview dans La Matinale de la RTS. Si elle met l'accent dans son programme sur des questions de société comme la lutte contre la violence domestique, la protection des personnes non binaires ou celle des familles arc-en-ciel, ce focus n'exclut pas des préoccupations plus larges, assure la nouvelle cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP). "Je crois que chaque personne a sa place et compte au niveau de la dignité (...)", affirme-t-elle.
Concernant la migration, fil conducteur de son département, la socialiste ne sent pas de retournement de la population suisse, mais souligne la nécessité d'expliquer ce qui fonctionne bien et ce qui est plus fragile. "Il s'agit de ne pas se laisser emporter par l'anxiété ou la peur, sur quoi certains partis jouent", glisse-t-elle.
>> Lire aussi : Elisabeth Baume-Schneider: la migration pour "répondre aux défis de la société"
RTSinfo