Pour Albert Rösti, ces 100 premiers jours n'ont pas été de trop pour faire le tour du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), un dicastère mammouth avec ses sept offices fédéraux.
Le conseiller fédéral a également tenu à rencontrer tous les partenaires avec lesquels il devra travailler, à commencer par les cantons. Il a aussi dialogué avec les branches de l'électricité et du gaz, ainsi qu'avec les organisations environnementales et les partis politiques, a-t-il dit lors d'une conférence de presse vendredi à l'ancienne centrale hydroélectrique de Berne.
Le choix de ce lieu se veut symbolique. Il a été construit il y a 150 ans dans un esprit de pionnier. "C'est dans ce même état d'esprit que nous devons faire face aux nouvelles exigences en matière d'énergie", a estimé Albert Rösti.
De nouvelles installations prioritaires
"Nous devons garantir un approvisionnement énergétique sûr tout en faisant preuve d'ouverture d'esprit, sans oeillères", a affirmé l'UDC bernois. Il s'agit de mettre tout le monde dans le même bateau, les villes, les agglomérations, mais aussi les régions rurales et celles de montagnes: "Je veux faire une politique pour tout le pays", a-t-il affirmé.
Le projet central à cet égard - la loi pour un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables - est en bonne voie, a-t-il ajouté. La question des zones appropriées n'a toutefois pas encore été réglée. Les nouvelles installations doivent être prioritaires dans les régions où le développement de l'énergie solaire ou éolienne est particulièrement judicieux, a précisé le chef du DETEC.
Le développement des énergies renouvelables en Suisse, pour la production d'électricité en hiver surtout, devrait être accéléré. C'est la condition essentielle pour réduire le recours aux énergies fossiles, car politiques énergétique et climatique vont de pair, a-t-il souligné.
Développement des infrastructures
Outre l'approvisionnement énergétique, le nouveau patron du DETEC va également mettre l'accent sur le développement des infrastructures, là aussi sans oublier aucune région. "Sans réseaux routiers et ferroviaires opérationnels, sans aéroports nationaux, sans lignes électriques, rien ne fonctionne. Nous devons donc prendre soin de nos infrastructures. Et nous devons continuer à les développer et à les moderniser", a déclaré Albert Rösti.
Autre dossier du DETEC, celui des médias. Interrogé sur sa position à propos de l'initiative populaire exigeant de réduire à 200 francs la redevance radio-TV, que l'UDC soutient, Albert Rösti a répondu qu'il s'exprimera en temps voulu, avec le Conseil fédéral.
Et d'ajouter être favorable à la diversité des médias et au service public. "Je me suis engagé à respecter la collégialité et mon parti le sait. C'était clair dès le début", a-t-il souligné.
ats/boi