Faut-il avoir peur des ours, après la mort d'un jeune joggeur en Italie?
La peur de l'ours est ravivée, une semaine après l'attaque mortelle d'un jeune coureur dans la région du Trentin au nord-est de l'Italie. Mais en Suisse, les contacts entre les humains et les ours sont plus rares.
En Suisse, la crainte de l'ours a resurgi dans les Grisons, où la présence de l'animal est régulièrement signalée depuis 2005. D'autant plus que l'attaque qui a coûté la vie, la semaine dernière, à un jeune joggeur italien s'est déroulée à seulement 50 kilomètres de la frontière suisse.
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"Ça me fait peur. De mon point de vue, il n'a pas besoin d'être ici", témoigne l'une des habitantes, jeudi dans le 19h30 de la RTS. Et un autre habitant de déclarer: "Je vais éviter de me déplacer avec des écouteurs en montagne."
Les autorités cantonales restent vigilantes. "Pour moi, il s'agissait d'un ours à risque qui s'en était déjà pris à un être humain en 2020, sans conséquence mortelle. C'est la preuve qu'il faut une gestion active de l'ours pour garantir la cohabitation", explique Arno Puorger, de l'Office grison de la chasse et de la pêche.
Des ours migrateurs
L'Italie recense entre 120 et 200 individus. La plupart du temps, les victimes d'attaques s'en tirent avec quelques cicatrices et un souvenir traumatisant. En Suisse, les contacts entre les humains et les ours sont plus rares.
"Nous n'avons pas d'ours en Suisse. Tous les ours qui apparaissent chez nous sont des migrateurs. Ce sont de jeunes mâles qui viennent du Trentin et qui cherchent un territoire et des femelles. Comme il n'y a pas de femelles, ils repartent tous dans la direction d'où ils sont venus", indique Christian Stauffer, directeur de la fondation KORA pour l'écologie des carnivores et la gestion de la faune sauvage.
Ces dernières années, une cinquantaine d'attaques sur des animaux d'élevage ont été enregistrées en Suisse, la plupart dans les Grisons. En Valais, deux vidéos avaient fait le buzz à l'été 2019. Deux randonneuses, puis un automobiliste avaient filmé leurs rencontres avec l'animal.
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Matthieu Hoffstetter avec SRF/vajo
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