Avec plusieurs concurrents, le marché des bagues connectées est en pleine expansion. Elles sont utilisées notamment pour analyser la santé de celle ou celui qui la porte, comme le nombre d'heures de sommeil moyen, par exemple.
A Microcity, pôle d'innovation situé à Neuchâtel, la start-up de l’EPFL Senbiosys travaille à une miniaturisation extrême de la technologie qui compose ces bagues, afin de leur garantir une taille convenable.
Pour fonctionner, cette bague est munie de capteurs. "Ils utilisent la lumière pour mesurer plusieurs signaux vitaux, par exemple le battement cardiaque et sa variabilité, le taux d’oxygène de la respiration ou la pression artérielle", a expliqué Antonino Caizonne, co-fondateur et directeur de la start-up, samedi dans le 19h30 de la RTS.
Perfectible mais utile
Pour Thierry Weber, médecin et spécialiste de santé digitale, ce type d’objet est encore perfectible, mais peut déjà jouer un rôle important dans la prévention.
"A l’avenir, ces outils permettront de suivre le patient à domicile et, par exemple, de générer des alarmes lorsque l’état de santé de ces patients se péjorera", prévoit-il. "Et là, ce sera vraiment une utilité intéressante pour le médecin clinicien, pour autant que ces équipements connectés soient certifiés", ajoute Thierry Weber.
Une certification médicale qui coûte cher et prend du temps, car elle doit être appuyée par des études cliniques impliquant des dizaines, voire des centaines de patients.
Olivier Dessibourg/Raphaël Dubois