Avec le slogan "Protégeons ce qui compte", la campagne pour le "oui" entend mettre l'accent sur des valeurs "fondamentales et ancestrales de notre pays alpin": la protection de la population, des conditions nécessaires à la vie et de la nature, écrit le comité, composé de tous les principaux partis, sauf l'UDC. La loi sur le climat constitue un contre-projet indirect à l'initiative pour les glaciers.
Le cadre proposé par cette loi permet à la Suisse de mettre en oeuvre l'objectif de la neutralité carbone d'ici à 2050, prévu par l'Accord de Paris sur le climat. "Nous fixons ainsi des objectifs climatiques clairs et des objectifs intermédiaires nécessaires. Nous prenons ainsi nos responsabilités pour les générations actuelles et futures", relève Stefan Müller-Altermatt (Centre/SO).
Investissements et innovation
"Plutôt que de créer de nouvelles interdictions et taxes, la loi mise sur des investissements et la promotion de l'innovation, se réjouit le conseiller national Martin Bäumle (PVL/ZH). Les entreprises sont notamment soutenues dans l'élaboration de feuilles de route permettant de réduire leurs émissions, ainsi que dans la promotion de techniques innovantes.
Pendant dix ans, la loi encourage en outre le remplacement des chauffages à hauteur de 200 millions de francs par an. L'installation de systèmes moins chers à l'usage, car plus efficients, permet de baisser les charges liées à l'énergie, ce qui soulage également les locataires, pointe la conseillère nationale et coprésidente du PS Mattea Meyer (ZH).
La loi climat permet par ailleurs à la Suisse de se libérer de sa dépendance vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz depuis l'étranger.
Conséquences tangibles
Selon le comité, les conséquences du changement climatique se font déjà nettement sentir dans le pays, notamment dans les régions alpines. Les températures moyennes ont augmenté deux fois plus en Suisse qu'au niveau mondial. Et l'année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée en Suisse.
Le coût annuel des dommages climatiques se chiffre en milliards. "Plus nous attendons, plus les dommages seront graves et plus les mesures à prendre seront coûteuses", affirme Lilian Studer (PEV/AG).
ats/kkub