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Greenpeace exige plus de transparence climatique des caisses de pension

Environs 1'200 assurés ont questionné les caisses de pension sur leur stratégie en matière de durabilité et de climat. [Keystone.]
Greenpeace relève le manque de transparence des caisses de pension en matière de climat / La Matinale / 21 sec. / le 20 avril 2023
Les institutions de prévoyance ne prendraient pas en compte le climat et la biodiversité dans leurs décisions, dénonce Greenpeace. Elles n'useraient également pas de leur influence sur leurs investissements. Seules 46 caisses de pension sur 130 ont accepté de répondre à l'étude publiée jeudi.

L'organisation environnementale a recueilli durant un mois les questions d'environ 1200 assurés via sa plateforme en ligne "PensionWatch". Seules 46 caisses de pension sur les 130 qui ont reçu une demande ont accepté d'y répondre. Un silence qui prouve le manque de transparence sur leur stratégie en matière de durabilité, estime Greenpeace dans son rapport. L'ONG exige l'interdiction d'investir dans des entreprises qui ne respectent pas les accords de Paris sur le climat à partir de 2030.

Peu de réponses concrètes

Parmi les caisses de pension qui ont accepté de répondre aux questions des assurés, seules une minorité ont donné des réponses concrètes, déplore Greenpeace, qui a fourni un tableau détaillé.

Migros et le groupe Publica, qui comprend 21 caisses de prévoyance dont celle de la Confédération et des des Ecoles polytechniques fédérales, ont des objectifs climatiques prévus d'ici 2050. Mais pour Peter Haberstich, expert en finance durable chez Greenpeace Suisse, "ces institutions ont encore un grand potentiel d'amélioration".

En revanche, Complan, la caisse de pension de Swisscom, ainsi que la Fondation collective Helvetia et les caisses publiques des cantons de Zoug, de Schaffhouse, du Jura et de Genève ont refusé de répondre à l'étude.

Si elles utilisent leur droit de vote, les institutions de prévoyance laissent généralement la décision à leurs gérants qui agissent principalement pour un rendement à court terme, déplorent l'ONG. De rares exceptions positives indiquent utiliser leur droit de vote en faveur d’objectifs de durabilité.

ats/leab

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