Les cantons soutiennent la hausse des tarifs de 5% demandée par les hôpitaux

Des services surchargés, un manque de personnel qualifié et des coûts toujours plus importants: le milieu hospitalier est sous pression. Face à cette situation, les hôpitaux et les cliniques avaient réclamé l'automne dernier une augmentation urgente des tarifs de 5% pour contrer l'inflation.

A la suite de cette requête, Alain Berset avait déconseillé aux gouvernements cantonaux d'augmenter ces tarifs, dans une lettre envoyée en mars dernier.

"Rien que pour les hôpitaux, une augmentation de tous les tarifs [...] de 5% représenterait une augmentation [...] d'au moins 680 millions de francs. Une telle augmentation ne serait pas supportable pour le système", écrivait-il alors.

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Réformer le système de tarification

Responsables de la fixation des tarifs hospitaliers, les cantons ont finalement approuvé la demande des hôpitaux en faveur d'une hausse de ces prix, selon une lettre que s'est procurée la RTS.

"Le Comité directeur de la CDS (Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé, ndlr) estime qu'une adaptation dans les règles de calcul des tarifs est nécessaire afin de pouvoir intégrer immédiatement le renchérissement", a-t-il communiqué.

Pour Rebecca Ruiz, conseillère d'Etat vaudoise en charge de la Santé et vice-présidente de la CDS, le système de tarification des hôpitaux doit être revu. "On sait depuis un certain nombre d'années que les prestations fournies dans le domaine hospitalier ne sont pas suffisamment rémunérées. Il apparaît donc à ce stade que le système de tarification doit absolument être couvrant pour les hôpitaux, qui ont des prestations essentielles à assurer auprès de notre population", a-t-elle déclaré vendredi dans le 19h30 de la RTS.

Une hausse des primes maladie inévitable

Du côté des hôpitaux, cette position est saluée, bien que le milieu soit conscient qu'une hausse des tarifs entraînerait nécessairement une hausse des primes maladie.

"Si la population demande de plus en plus de soins, cela se traduit par des coûts supplémentaires, il n'y a pas de miracle", a souligné Christian Schneider, directeur de l'Hôpital de Bienne et vice-président de la faîtière des hôpitaux suisses H+. Le responsable estime une nouvelle hausse des primes inévitable pour maintenir la qualité des soins, face à une population "qui aura de plus en plus de besoins".

A présent, hôpitaux et assurances pourront entrer en négociations pour déterminer le taux exact de l'augmentation des tarifs.

Claire Eckersley/iar