Partie de Genève le 1er avril, la Marche Bleue a accompli un périple de 224 kilomètres à travers la Suisse romande pour appeler la Suisse à "prendre des mesures urgentes pour réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre".
Les initiatrices de l'action, la professeure d'université Julia Steinberger, l'avocate Irène Wettstein, l'infectiologue Valérie D'Acremont et la directrice du CSP Vaud Bastienne Joerchel, ont effectué chaque jour les différentes étapes accompagnées de dizaines ou de centaines de participants.
Les participants ont été accueillis samedi par les sympathisants de leur cause sur la Place fédérale.
"La marche, c'est quelque chose de très humain"
Interrogée au micro du 12h30 de la RTS, la professeure Julia Steinberger est revenue sur son périple.
L'image forte qu'elle en gardera, c'est surtout "les rencontres, parce que la marche, c'est quelque chose de très humain, et c'est très humain de parler en marchant, alors j'ai rencontré et appris beaucoup de choses de beaucoup de personnes. Je crois que ces moments de partage sont assez exceptionnels".
"On est une centaine de personnes, et on peut parler de climat, de choses qui comptent pour nous, de notre avenir. C'était vraiment des moments très très forts", ajoute-t-elle.
En tant qu'organisatrice, elle explique aussi avoir été "surprise" par le succès de cette Marche Bleue. "Nous ne nous attendions pas du tout à un tel engouement, (...) surtout que la météo n'a pas toujours été de notre côté. (...) C'était quelque chose d'assez magique".
"Sortir de la mobilité thermique"
Pour Bastienne Joerchel, l'affluence des sympathisants à Berne "est le signe que la Suisse doit vraiment agir, et vite, pour appliquer l'Accord de Paris". "Notre plus grand problème, c'est la mobilité", a détaillé la climatologue Martine Rebetez. "Nous devons sortir beaucoup plus rapidement de la mobilité thermique pour baisser nos émissions".
Interrogée sur la loi climat, sur laquelle le peuple doit voter le 18 juin, elle a déclaré n'être "pas sûre" qu'elle suffise, mais "c'est le minimum sur lequel presque tous sont d'accord dans ce pays. Donc nous devons au moins nous permettre le minimum".
Concrètement, les initiatrices demandent dans une pétition de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et d'atteindre le zéro net avant 2050. Lors de la mise en œuvre, l'écosystème doit être protégé et l'équité dans la société prise en compte.
furr avec ats