Pour 2023, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) table sur un total de 27'000 demandes d'asile, indique-t-il mercredi.
La Suisse enregistre actuellement tous les mois entre 1600 et 1800 nouvelles demandes d'asile, auxquelles s'ajoutent les quelque 66'000 titulaires du statut S qui ont fui la guerre en Ukraine.
Pic attendu cet automne
Pour que la Suisse puisse encore héberger toutes les personnes en quête de protection durant la seconde moitié de 2023 sans surcharger davantage les cantons, il faut de nouvelles structures collectives "dans les meilleurs délais", estime le Conseil fédéral.
Les autorités s'attendent à un pic cet automne, mais les structures d'hébergement de l'armée ne seront plus disponibles.
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Des conteneurs provisoires
Dans ce contexte, le gouvernement a chargé le Département fédéral de justice et police (DFJP) de lui soumettre une stratégie générale et un plan concret pour la création de nouvelles places d'hébergement temporaires. Le Conseil fédéral entend se prononcer sur ce plan encore avant l'été.
Les fonds qu'il a sollicités préventivement au Parlement doivent permettre de réagir rapidement si les hébergements projetés s'avèrent nécessaires. Le Conseil fédéral a approuvé à cette fin une demande de crédit supplémentaire au budget 2023 de la Confédération soumise par le SEM.
Installation de conteneurs provisoires
Berne attend une contribution des cantons et a chargé le DFJP de définir avec eux leur participation aux coûts d'exploitation des structures temporaires. Des discussions à ce sujet auront lieu au cours des prochaines semaines, ajoute le communiqué.
Les hébergements collectifs de la Confédération et des cantons sont arrivés à saturation. Par le passé, des conteneurs provisoires ont été installés sur différents sites de la Confédération et des cantons pour créer les capacités qui faisaient temporairement défaut.
Dialogue "franc et ouvert"
"Il est indiqué que les cantons devraient participer à la prise en charge financière des futures structures. Cela nous a étonné. La loi sur l'asile dit que c'est la Confédération qui doit accueillir, dans un premier temps, les personnes qui arrivent dans notre pays", réagit la ministre de l'Intérieur jurassienne Nathalie Barthoulot, vendredi dans La Matinale de la RTS.
Elle souligne que les cantons ont un dialogue "franc et ouvert" avec le DFJP. "Il faudra se mettre autour de la table pour discuter de la question sensible du financement", explique la Jurassienne qui préside la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales.
ats/hkr