La future loi inscrira le "zéro émission" net de CO2 d'ici 2050. Les partis et les organisations environnementales favorables au texte ne veulent en aucun cas risquer de répéter l'échec de la loi CO2 il y a deux ans.
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Nouvel état d'esprit des partisans
Pour la vert'libérale Isabelle Chevalley, membre du comité d’initiative pour les glaciers, l'erreur a été de croire qu'il n'y avait pas besoin de convaincre. Deux ans après, c'est l'état d'esprit qui a changé.
"On pensait que la loi sur le CO2 était gagnée d'avance et on a tous été pris à froid. Personne ne prend ça à la légère, nous sommes conscients qu'il faut aller jusqu'au bout pour expliquer aux gens l'intérêt de cette campagne et de voter oui."
La manière de faire a aussi évolué: la campagne n'est plus seulement portée par les partis mais elle est désormais coordonnée par une association. L'organisation est plus horizontale et le souhait est d'en faire une campagne la plus citoyenne possible. L'opportunité est offerte à chacun et chacune, par exemple, d'imaginer sa propre affiche pour le "oui".
L'argent comme argument des opposants
Du côté des opposants, il y a surtout l'UDC. Il reprend un argumentaire qui a fait mouche par le passé: l'argent. Il lui avait permis de gagner seul contre tous les autres partis en 2021, en dénonçant les taxes contenues dans la loi CO2. La stratégie énergétique votée par le peuple en 2017 se révèle plus coûteuse que prévu, insiste l'UDC.
Et là encore, selon sa lecture des chiffres, le parti est convaincu que voter en faveur de la loi pour le climat va coûter cher à la population, même si le texte ne prévoit que des mesures incitatives.
L'UDC espère convaincre celles et ceux qui ont vu leur facture d'électricité exploser cet hiver.
"On n'a pas le droit de toujours dire que ça ne coûtera pas beaucoup. On a l'expérience avec nous. L'UDC a eu raison, peut-être avant les autres. On le voit là, on a une pénurie d'énergie et on ne peut pas continuer à vendre des voitures électriques et des pompes à chaleur alors qu'on n'a pas les outils et l'énergie pour les faire fonctionner", affirme Pierre-André Page, conseiller national UDC fribourgeois.
Sujet radio: Céline Fontannaz
Adaptation web: Julie Marty