Le mois de mai rime avec le retour en force des jardins potagers
Depuis quelques jours, les ventes de semences et plantons prennent l'ascenseur dans de nombreuses enseignes du pays. Pour les magasins, le soulagement est important. Car le mois d'avril a été particulièrement difficile en terme de météo. "Il y a eu un impact direct sur nos ventes. Il faisait trop froid pour planter chez une partie de notre clientèle du Val de Ruz et du haut du canton", déplore Valérie Martinier, responsable plantons dans un magasin à Boudevilliers (NE).
L'influence de la météo
Le constat est similaire sur le Littoral neuchâtelois. "Dès qu’il y a un rayon de soleil, les gens se précipitent facilement pour acheter. En mai, je pense que ce sera la période où l’on va vendre le plus", s'est réjouie mardi dans La Matinale de la RTS Camille Sandoz, responsable plantons chez Landi à Bevaix (NE).
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Moindre boom que pendant le Covid
Les clients demeurent cependant moins nombreux que pendant la pandémie. Depuis 5 ans, Tom Monnat - alias Tom le Jardinier - réalise des vidéos pour donner des conseils pour bien cultiver son potager. Le Jurassien a également suivi attentivement le boom vécu pendant le Covid-19.
"Il y a eu un réel engouement, qui commence un peu à faiblir. Aujourd'hui, les gens cherchent surtout à faire quelques économies en cultivant eux-mêmes, car les fruits et légumes ont parfois augmenté de 15% à cause de l’inflation", explique-t-il.
Une solution face à l'inflation
Cultiver soi-même peut donc être une alternative face à la hausse des prix. Chez Landi à Bevaix, les prix ont légèrement augmenté selon Camille Sandoz. "Dans l'assortissement hors-bio, le planton de courgette se vendait 2 francs, maintenant c'est 2 fr.20", confirme la responsable, qui assure que la majorité des clients n'a pas remarqué ce changement.
Sujet radio: Romain Bardet
Adaptation web: Emilien Verdon
L'importance des anciennes variétés
Les ventes de plantons prennent l'ascenseur et les marchés spécialisés fleurissent en Suisse romande. De plus en plus d'anciennes variétés sont proposées à la vente. Elles sont davantage adaptées aux conditions du sol et du climat.
"Avoir plus de diversité dans ses cultures, c’est plus de sécurité. Si vous n'avez qu'un champ de pommiers de la même variété, ils vont tous fleurir le même jour. Mais s’il y a du gel, ils vont tous mourir aussi", détaille Matthias Gudinchet de la Fondation ProSpecie Rara, qui préserve la diversité génétique et culturelle des plantes cultivées.
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Nos plantations sont-elles écologiques?
Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte pour estimer le bilan écologique d'une plante que l'on achète, comme sa provenance ou la manière dont elle a été cultivée. "Mais il est compliqué d'avoir toutes ces informations", concède Sophie Gay-Völlmy, cheffe jardinière au Jardin botanique à Lausanne. Il n'existe donc pas d'étiquette A, B, C, D, E, F comme pour les appareils éléctroménagers.