Podcast - Training, survêt’: d’où vient cette mode vestimentaire?

"Dans l'histoire du jogging, il y a d'abord l'histoire du vêtement de sport, qui remonte au début du 20e siècle. Coco Chanel, notamment, commence à travailler le 'jersey', une matière élastique qui permet davantage de mouvement", a expliqué mardi dans Le Point J Aurélia Joly, designer de mode et enseignante de couture dans une école secondaire romande.

"Ensuite, dans les années 1970, 1980, de par la naissance du hip-hop et du rap aux Etats-Unis, le jogging se démocratise. Le vêtement a depuis ce moment étonnamment peu changé. Aujourd'hui, il est porté par les jeunes générations qui sont influencées par les réseaux sociaux, le monde de la musique et le 'streetwear'", détaille la spécialiste.

À l'origine, le jogging est créé comme vêtement de sport pour des élites. Il se démocratise ensuite, notamment à partir des années 1980 quand il se mélange à la culture populaire.

Au-delà du phénomène 'streetwear', la pandémie de Covid-19 a également joué un rôle dans la démocratisation du training. En 2020, ses ventes se sont envolées. Le confort est désormais la priorité.

Aujourd'hui, en Suisse, le training est tantôt interdit, tantôt autorisé selon les écoles. "Malheureusement, ce vêtement véhicule une image négligée et des codes sociaux qui viennent de la rue", analyse Aurélia Joly. Certains établissements scolaires renvoient chez eux les élèves qui arrivent en survêtement.

Une chose est sûre, cette nouvelle tendance bouscule les codes et pose cette question: Qu'est-ce qu'une tenue correcte? "La mode est cyclique... Ne pas s'interdire de mélanger les coupes et les matières est primordial, car cela permet d'élargir le terrain de jeu!", répond Aurélia Joly.

Que dit le règlement scolaire sur le port du training? Et qu'entend-on par "syncrétisme vestimentaire"?

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Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J