L'assemblée des déléguées et des délégués du PLR souhaite ainsi s'attaquer aux frais des primes d'assurance-maladie, en constante augmentation ces dernières années. Pour les limiter, ils s'attaquent à la qualité des soins en proposant une option à moindre confort.
Par exemple, dans le cadre d'une opération du genou, l'option low cost pourrait consister à devoir se rendre à l'hôpital de Zurich plutôt que là où vous habitez, quitte à devoir attendre plus longtemps son rendez-vous médical.
"L'assurance de base est toujours plus large, elle offre toujours plus de prestations, dont certaines sont discutables, comme celle pour les médecines complémentaires", justifie le conseiller national PLR valaisan Philippe Nantermod, interrogé mardi dans La Matinale.
Autant de prestations, moins de confort
L'idée des libéraux-radicaux ne consiste pas à imposer ce modèle mais à le proposer comme alternative, notamment pour des personnes "en bonne santé".
Selon Philippe Nantermod, il ne s'agit pas de remettre en question le modèle de la LAMal, mais de proposer l'ensemble des prestations "dans un cadre moins luxueux que celui que l'on peut connaître dans certains hôpitaux".
"Aujourd'hui, les nouveaux hôpitaux ont quasiment tous des chambres à un ou deux lits. Donc on a quasiment toujours des chambres privées. Ce n'est pas tellement l'idée d'une assurance de base qui se distingue de la complémentaire par le confort des prestations offertes", expose-t-il.
Le conseiller national valaisan s'était déjà montré favorable à la possibilité d'instaurer des "coupe-files" à l'hôpital pour bénéficier de soins en priorité.
Le confort, un facteur d'économie?
Mais en matière de santé, la frontière entre les soins et le confort est floue et difficile à définir, selon la conseillère aux Etats socialiste jurassienne Mathilde Crevoisier-Crelier. "Il y a tout un aspect qui est moins quantifiable dans la santé, notamment la prévention ou le fait de favoriser le rétablissement", souligne-t-elle.
Par exemple, "une chambre à six personnes plutôt que une ou deux, ça risque de péjorer le sommeil et donc le bon rétablissement. Ce n'est pas une simple question de confort. Et si être seul en chambre permet de réduire la durée du séjour hospitalier, c'est aussi une source d'économie majeure."
Le PLR souhaite présenter son projet ces prochains mois aux Chambres fédérales.
Philéas Authier/jop