L'administration fédérale se base sur une comparaison entre plusieurs années: le PIB de la Suisse est-il plus élevé quand le jour de Noël tombe un dimanche? Dans quelle proportion la Suisse gagne-t-elle plus d'argent durant une année bissextile? En répondant à ces questions, on peut évaluer le "prix" d'un jour de travail, soit 350 millions de francs environ.
Mais la facture varie en fonction du type d'entreprise touchée: un commerce qui doit fermer durant une journée connaît une perte immédiate de revenus. Ce n'est pas forcément le cas pour une entreprise qui gère des projets sur le long terme, un bureau d'architecte par exemple.
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Gain de productivité
Une telle société peut même tirer certains bénéfices d'un jour de congé, selon Sylvain Weber, professeur d'économie à la Haute école de gestion de Genève. "On peut imaginer que les travailleurs arrivent mieux reposés le lendemain et que leur productivité s'en trouve améliorée", avance-t-il. "Il se peut donc qu'une partie des coûts soit récupérée de manière indirecte grâce à ce regain d'activité qui suit."
Un secteur pourrait directement bénéficier du nouveau jour férié fédéral: le tourisme. Ses acteurs verraient alors les Suisses et Suissesses affluer pour célébrer l'anniversaire de l'institution de la Constitution, le 12 septembre 1848.
Philéas Authier/ami