En 2018, la participation s'était élevée à 49,5%. Un taux nettement inférieur à celui enregistré en Turquie, où cette année-là, 86,24% des citoyennes et des citoyens en droit de voter s'étaient rendus aux urnes.
Les bureaux de vote situés à Berne, Zurich et Genève étaient ouverts jusqu'au 7 mai. En Suisse, 105'820 électrices et électeurs turcs étaient enregistrés, selon l'ambassade, qui relayait les chiffres du conseil suprême électoral turc.
Référendum sur Erdogan
Au total, ce sont plus de 64 millions de personnes qui sont appelées à voter, en Turquie et dans le monde, pour un scrutin qui s'apparente à un référendum autour du président Recep Tayyip Erdogan.
Lors de l'élection présidentielle de 2018, Recep Tayyip Erdogan était arrivé en tête en Suisse, avec 37,2% des voix, contre 31,9% pour le candidat du parti social-démocrate CHP, Muharrem Ince, et 27,5% pour celui du parti démocratique du peuple (HDP, prokurde), Selahattin Demirtas.
Le score du chef de l'Etat avait alors été jugé "mauvais" par le président de la Fédération des Associations Turques de Suisse Romande (FATSR), Celâl Bayar.
Aux législatives, le parti islamo-conservateur AKP de Recep Tayyip Erdogan avait obtenu 31,3% des voix des Turcs de Suisse. Il avait été devancé par le HDP, arrivée en tête avec 40,8%. Le CHP, parti fondé par le père de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk, avait pour sa part obtenu 17,29%.
Un an plus tôt, les Turcs de Suisse avaient rejeté par près de 62% des voix le projet de constitution proposé par le président Erdogan. Le texte avait finalement remporté une victoire étriquée.
ats/fgn
Le défi des élections sur les lieux d'un grave séisme
Normalement, les bureaux de vote se trouvent dans les écoles mais ce n'est pas possible dans les villes où le séisme a fait rage. La plupart des bâtiments encore debout restent beaucoup trop dangereux. Les citoyens iront donc voter dans des containers, voir même des tentes. Mais cela convient à tous les partis, y compris l’opposition, qui avaient accepté que le scrutin se tienne à peine trois mois après le séisme.
Inquiétude des votants qui ont été déplacés
La principale crainte qui demeure pour les élections concerne les citoyens qui ont été déplacés après le séisme. S'ils ne sont pas enregistrés dans leur nouveau lieu de vie, ils ne pourront pas voter. Trois millions de personnes avaient fui la région.
L’opposition a dénoncé par exemple la fermeture de l’aéroport de Hatay, officiellement pour des raisons techniques, jusqu’à mercredi prochain. Les allers-retours dans la journée ne seront donc pas possibles. Cette province votant majoritairement pour l’opposition. D’autre craignent que certains usurpent l’identité des dizaines de milliers de personnes décédées pour voter en faveur d’un camp ou l’autre.