"Le principe de la géothermie est d’extraire de la chaleur du sous-sol en faisant circuler de l’eau pour en produire de l’énergie - chauffage, électricité", explique Benoît Valley, professeur de géothermie à l’Université de Neuchâtel, interrogé dans Le Point J. "L'unité d'un système géothermique profond pour l'exploitation est ce qu'on appelle "un doublet", c'est à dire deux forages profonds."
"Le premier permet d'injecter de l'eau, cette eau va circuler dans le massif profond, ensuite on va la récupérer vers la surface avec un autre forage qui ferme le doublet. On peut enfin soit l'exploiter pour la chaleur, soit pour l'électricité ou les deux en parallèle", détaille-t-il.
Une des difficultés est que l'eau circule dans ce massif. Quand l'eau circule naturellement en profondeur on parle de système hydrothermaux. Parfois on doit développer le réservoir - on parle alors de système pétrothermaux, ce qui est le cas du projet de Haute-Sorne.
Stimulation ou fracturation hydraulique... Ces procédés provoquent des micro-séismes. Ils ne sont pas ressentis en surface, mais la grande difficulté est de prédire la magnitude maximum et là, la communauté scientifique n'a pas toutes les réponses.
Le but de la stimulation hydraulique est d'ouvrir, de stimuler des fractures déjà existantes dans la roche pour que l'eau circule plus facilement. Quand il est question de créer de nouvelles fractures, on parle alors de fracturation hydraulique ou "fracking".
Quels sont les autres risques de la géothermie profonde? Quels sont les atouts de cette énergie? Peut-on installer une centrale de géothermie profonde n’importe où?
Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J