Actuellement, le gouvernement est réélu tous les quatre ans par l'Assemblée fédérale en décembre. Mais l'initiative populaire "Confirmation des membres du Conseil fédéral par le peuple et les cantons" veut donner le dernier mot au peuple et aux cantons sur la composition du gouvernement suisse.
Le texte propose une votation tous les deux ans afin de maintenir ou non les membres de l'Exécutif fédéral à leur poste. Les conseillers fédéraux qui ne seraient pas réélus seraient alors remplacés après un vote du parlementaires d'ici le 31 décembre suivant le vote de confirmation.
Berset en ligne de mire
Selon le Mouvement de liberté suisse (MLS), à l'origine de l'initiative, l'objectif ne vise pas la légitimité du Conseil fédéral dans son ensemble ni la formule magique, mais les conseillers fédéraux individuellement. Ceux-ci doivent assumer leurs responsabilités par rapport aux activités de leurs départements respectifs, a argué mardi Richard Koller, président du MLS, devant la presse à Berne.
Richard Koller a notamment fustigé le travail du ministre de la Santé Alain Berset pendant la pandémie, se positionnant encore une fois contre la loi Covid-19. Les membres du gouvernement "responsables de tels désastres doivent pouvoir être congédiés".
"Le peuple est le chef", a encore déclaré Richard Koller, évoquant une population "frustrée" et "en colère". "On est allé dans la rue écouter les commentaires. Et on doit donner une audience à ces voix."
Décisions critiquées
Outre la loi Covid-19, Matthias Wehrli, membre et porte-parole du comité, a critiqué les décisions gouvernementales dans les domaines de la neutralité armée ou de la politique migratoire. "Le peuple veut de la sécurité énergétique et alimentaire, vivre prospère et non que les primes maladies mènent à la pauvreté", a-t-il par exemple encore énuméré.
Les initiants ont jusqu'au 16 novembre 2024 pour récolter les 100'000 signatures valables nécessaires, lit-on mardi dans la Feuille fédérale.
ats/thc