Les élèves doivent-ils être libres d'examens pour la grève féministe du 14 juin?

Dans le canton de Vaud, le père d'une adolescente qui doit passer sa maturité professionnelle au cours de cette semaine se dit scandalisé par la convocation aux examens qu'a reçue sa fille. A la date du 14 juin, il est écrit sur ce document "journée de mobilisation féministe". Un mélange entre militantisme et enseignement qui n'a selon lui pas sa place.

Contacté, le Département de l'instruction publique vaudois explique qu'il s'agit d'une décision purement pragmatique et non politique. D'après lui, s'il n'y a pas de session d'examens à cette date au niveau du secondaire II, sauf exception, c'est également car des enseignants seront certainement en grève, ce qui est leur droit.

Les établissements disposent par ailleurs d'une entière autonomie pour fixer les jours des évaluations et des examens. Dans ce cas précis, c'est la Conférence des directeurs de gymnases vaudois qui a pris cette décision.

Des choix différents, selon les cantons

En Suisse romande, tous les cantons n'ont cependant pas fait ce choix. Si à Genève, les élèves ne devraient pas avoir à passer d'examens le 14 juin dans la mesure du possible, à Fribourg, en Valais, ou encore à Neuchâtel, les gymnasiens ne seront vraisemblablement pas libérés.

Dans une lettre aux syndicats, la conseillère d'Etat fribourgeoise en charge de l'instruction publique Sylvie Bonvin-Sansonnens a rappelé que la priorité était à l'enseignement et que la présence des élèves en cours était obligatoire.

Delphine Gendre/ther

>> Ecouter aussi le débat entre Natacha Buffet-Desfaye, députée PLR au Grand Conseil genevois, enseignante au gymnase, et Inès Forster Malka, membre de l'association féministe du secondaire 2 à Genève :