Canal B sera la soeur de Canal Alpha, indique lundi soir le conseil d'administration de Canal Alpha. Son offre de programme sera bilingue, si possible sur deux canaux distincts. Le studio principal sera basé à Bienne, avec quelque 35 collaborateurs et un investissement initial d'un million de francs.
Il est prévu de constituer une équipe de 20 journalistes pour assurer la mission de service public, précise Canal Alpha dans un communiqué. Si les deux chaînes obtiennent leur concession, des synergies seront possibles au niveau technique, mais les programmes, les collaborateurs et la direction seront distincts.
Plus de couverture du Jura bernois
Canal Alpha devrait pour sa part continuer sa mission dans l'Arc jurassien, à savoir les cantons du Jura et de Neuchâtel, et jusqu'à Yverdon-les-Bains (VD). Elle ne couvrirait en revanche plus le Jura bernois, s'adaptant à la modification de la zone décidée par le DETEC l'automne dernier.
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Les actuelles zones de l'Arc Jurassien et de Bienne ont été redéfinies: les cantons de Neuchâtel et du Jura forment désormais chacun une zone de desserte. En outre, une concession sera octroyée à un programme francophone pour la zone de desserte Bienne - Jura bernois et une autre à un programme germanophone pour la zone Bienne - Seeland.
L'Office fédéral de la communication (OFCOM) a retenu parmi trois variantes celle soutenue par la branche dans le cadre de la consultation et largement soutenue sur le plan politique. Les concessions devraient être attribuées pour dix ans au début du dernier trimestre de cette année.
Attaque contre TeleBielingue?
Cette annonce de Canal Alpha est considérée par certains observateurs comme une attaque contre l'actuelle titulaire de la concession, la chaîne TeleBielingue, basée à Bienne. Ce que dément Canal Alpha.
"Notre objectif n'est pas d'attaquer TeleBielingue", a répondu le directeur associé de Canal Alpha, Marcello Del Zio, à la RTS. Il s'agit plutôt de proposer "une télévision de qualité, avec une offre journalistique un peu différente de ce que font tous les médias maintenant, avec une très forte polarisation et parfois un esprit de militantisme".
De son côté, la chaîne biennoise affirme ne pas être inquiète. "Nous avons prouvé ces 22 dernières années que TeleBielingue est extrêmement ancrée dans la région et que nous savons 'faire' le bilinguisme, ce qui est quelque chose de compliqué", a affirmé son directeur des programmes Laurent Wyss.
ats/ami