Le bureau fédéral qui notifie l'approvisionnement en médicaments, actif depuis 2016, a recensé 201 perturbations l'an dernier. Cela représente une augmentation de 46% par rapport à 2021 (137 perturbations) et de près de 10% par rapport à 2019 (184 perturbations). Dans plus de la moitié des cas, les perturbations concernaient des antibiotiques (35%) ou des analgésiques (19%).
Le recours aux réserves obligatoires a été demandé à 121 reprises contre 89 un an auparavant, soit une augmentation de 36%. En 2022, les recours aux réserves obligatoires ont majoritairement concerné des analgésiques (49%) et des antibiotiques (35%). En outre, le bureau publie régulièrement des listes de ruptures de stock.
Les perturbations de l'approvisionnement en médicaments sont en constante augmentation à travers le monde. Les causes sont multiples: dépendance à l'égard d'un petit nombre de sites de production, stocks toujours plus réduits, changement du marché à la suite de la pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine ou petite taille du marché suisse en comparaison internationale.
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Mesures à court et moyen terme
En réponse à la nette aggravation de la situation en matière d'approvisionnement, une task force a été instituée en février. Elle a élaboré et mis en place plusieurs mesures à court terme, parmi lesquelles la remise de certains médicaments en quantités fractionnées, qui est toujours d'actualité.
Par ailleurs, l'Office fédéral de la santé publique examine plusieurs autres mesures à moyen et long terme. Reste que la Suisse ne peut influer que de manière limitée sur les perturbations de l'approvisionnement, ce problème étant causé par des facteurs mondiaux, indique le rapport. Des discussions sont nécessaires à l’échelon supranational.
ats/thc