Les personnes interrogées dans ce sondage devaient indiquer où elles se situaient sur une échelle de 0 (tout à gauche) à 10 (tout à droite). En 2010, 35% des femmes âgées de 18 à 29 ans se disaient de gauche. Aujourd'hui, elles sont 52%. Parmi les hommes du même âge, seul un sur trois se sent de gauche. En revanche, la part de ceux qui se positionnent à droite a augmenté de 29 à 43% depuis 2010.
Le fossé existe aussi chez les plus âgés
Le fossé entre les sexes n'existe pas seulement chez les jeunes, mais aussi chez les plus âgés. L'écart moyen entre le pourcentage de votes positifs des hommes et des femmes lors des votations fédérales s'est creusé depuis 2015.
Selon l'évaluation de Sotomo, les votations lors desquelles la majorité des hommes voulaient autre chose que la majorité des femmes se sont multipliées au cours des trois dernières années. Depuis 2020, les femmes se sont imposées lors de trois votes sur neuf, contre six pour les hommes.
Les dernières votations et initiatives pour preuve
En outre, le débat sur le genre a acquis une dynamique supplémentaire. L'exemple le plus connu est la votation sur l'augmentation de l'âge de la retraite des femmes: 64% des hommes ont approuvé le projet, mais seulement 38% des femmes. En ce qui concerne l'initiative sur la responsabilité des multinationales, 57% des femmes ont dit oui, contre seulement 43% des hommes. La majorité a certes voté ici comme les femmes, mais le texte a tout de même été rejeté en raison de l'absence de majorité des cantons. Pour l'accord de libre-échange avec l'Indonésie, 60% des hommes – et seulement 43% des femmes – ont voté oui.
De 1980 à 2010, la différence moyenne entre le pourcentage de votes des hommes et celui des femmes a varié entre 5 et 7 points, comme l'a constaté Sotomo. Après avoir diminué au début des années 2010, le fossé entre les sexes s'est nettement creusé depuis 2015.
ats/juma