Après une forte diminution en 2020, en raison de la pandémie de coronavirus, le trafic s'était nettement accru l'année suivante et la tendance s'est poursuivie en 2022, a indiqué mardi l'Office fédéral des routes (Ofrou). Le volume de trafic sur les routes nationales s'est ainsi inscrit en hausse de 6,7% l'an passé par rapport à 2021.
Au total, 29,3 millions de véhicules-kilomètres ont été parcourus, des valeurs retrouvant donc quasiment le niveau d'avant la pandémie, a précisé l'Ofrou.
Près de 40'000 heures de bouchons
Cette augmentation du trafic s'est accompagnée d'une hausse des embouteillages. Au total, la circulation a été ralentie pendant 39'863 heures, un chiffre de 22,7% plus élevé que l'année précédente et jamais atteint à ce jour, a souligné l'Ofrou.
C'est principalement autour des grandes villes que se sont concentrés ces engorgements, soit les agglomérations de Zurich, Bâle, Genève et Berne. Plus de la moitié des heures d'embouteillage ont ainsi été recensées dans les régions de Zurich/Argovie, Bâle, Berne/Soleure, Lucerne et du Tessin, ainsi que dans la région lémanique, a précisé l'Ofrou.
Plus de 85% de ces heures de bouchons sont dues à une surcharge du trafic. Ce pourcentage élevé montre que le réseau des routes nationales est tellement surchargé en de nombreux endroits qu'il suffit de légères perturbations de la fluidité du trafic pour que des embouteillages de longue durée se forment.
Cette situation entraîne un report du trafic sur le réseau routier cantonal et communal jugé "extrêmement problématique".
Des améliorations examinées au Parlement
Les mesures de gestion du trafic existantes, notamment les installations d'harmonisation de la vitesse et les réaffectations temporaires de la bande d'arrêt d'urgence, s'avèrent insuffisantes. D'où l'importance de mettre en place ponctuellement des projets d'aménagement visant à éliminer les points noirs.
Les projets d'extension nécessaires sont mentionnés et hiérarchisés dans le programme de développement stratégique (Prodes) des routes nationales, a indiqué l'Ofrou. Actuellement en cours d'examen au Parlement, le Prodes ambitionne, d'ici à 2030, d'améliorer tant la fluidité du trafic que la compatibilité des autoroutes, essentiellement dans les agglomérations urbaines. Et de garantir la résilience du réseau.
Et de rappeler l'importance des routes nationales, qui ne représentent que 3% de la longueur totale du réseau routier, mais ont absorbé 41% du trafic routier l'an passé. En outre, plus de 70% du transport de marchandises s'est effectué sur ces voies.
ats/miro