La Suisse tire un bilan positif de sa première présidence du Conseil de sécurité de l'ONU
La Suisse achève mercredi un mois de présidence du Conseil de sécurité des Nations unies. Le pays avait été élu en juin dernier par l'Assemblée générale de l'ONU. Cette première a été marquée par les déplacements de trois conseillers fédéraux à New York.
La présidence du Conseil de sécurité est avant tout un rôle honorifique et organisationnel. La Suisse a joué la carte de l'Etat médiateur. Mardi encore, une réunion de dernière minute sur la sécurité de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, présidée par Ignazio Cassis, a débouché sur un consensus inédit.
L'AIEA a dévoilé devant le Conseil de sécurité de l'ONU cinq principes pour protéger la centrale occupée et contrôlée par la Russie. Mardi à New York, le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères a salué l'initiative et appelé à tout faire pour éviter "un désastre nucléaire".
Pendant un mois, les apparitions de conseillers fédéraux ont été nombreuses à New York. Ignazio Cassis a fait le déplacement, mais aussi Viola Amherd, venue rendre hommage aux missions de maintien de la paix, ainsi que le président Alain Berset pour un débat sur la protection des civils.
La protection des civils dans les zones de conflit est un thème de prédilection de la tradition humanitaire helvétique. La réunion sur ce sujet tombait à point nommé, alors qu'en Ukraine ou au Soudan, les civils paient un tribut immense aux affrontements guerriers.
>> Relire : Alain Berset devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour défendre les civils lors des conflits
>> Ecouter aussi le bilan de Forum :
La Suisse a reçu des éloges pour cette première présidence et pas seulement par politesse, comme l'ont confirmé des sources internes de l'ONU à New York.
"J'ai partout dans le monde des réactions très favorables au fait que la Suisse soit un pays européen non-aligné, neutre, parce que c'est une plateforme justement pour créer de la confiance, créer des ponts, amener des personnes à se parler alors qu'ils ne le feraient pas en temps normal", a d'ailleurs indiqué Ignazio Cassis.
Il ne faut pas non plus oublier le rôle joué par l'ambassadrice suisse. Avec son équipe de la mission suisse à New York et la division ONU à Berne, Pascale Baeriswyl s'est démenée pour mener à bien un quotidien fait de négociations en coulisses, de déclarations devant les médias du monde entier et de rencontres officielles.
>> Revoir l'interview de Pascale Baeriswyl dans La Matinale :
Sujet radio et TV: Benjamin Luis et Gaspard Kühn
Adaptation web: Emilie Délétroz
Publié