Ruée sur les minerais dans les abysses, guerre sur sol russe et poids des passagers aériens en question
ENQUETE - chasse controversée aux minerais dans les abysses
Des sociétés minières veulent exploiter les minerais dans les profondeurs des océans. ONG et scientifiques craignent une catastrophe environnementale. Dans une enquête de Mise au Point, ils dénoncent les activités d’une firme fribourgeoise basée à Châtel-Saint-Denis.
Cobalt, nickel, manganèse, cuivre: les abysses renferment des minerais indispensables dans la fabrication des batteries de nos téléphones, ordinateurs et autres tablettes. Selon les estimations, le plancher océanique de l’océan Pacifique contiendrait de quoi fabriquer 300 millions de batteries pour voitures électriques.
Dans le canton de Fribourg, à Châtel-Saint-Denis, la multinationale Allseas est l’un des leaders mondiaux de cette industrie naissante. Elle a développé un gigantesque navire baptisée "Hidden Gem", spécialement conçu pour racler le plancher océanique. En octobre dernier, le groupe a réalisé le premier test grandeur nature d’extraction, au milieu de l’océan Pacifique.
Allseas utilise d’immenses machines qui labourent le plancher océanique. Scientifiques et ONG craignent que les panaches de sédiments provoqués par ces opérations détruisent la biodiversité marine. Le 30% du CO2 mondial capturé par les océans pourrait également être menacé.
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TEMOIGNAGE - les incursions ukrainiennes en Russie
Alors que Kiev subit des attaques presque tous les jours depuis le début du mois, la guerre touche aussi le territoire russe, sous une forme différente: trains qui déraillent, explosions ou incendies, les opérations de sabotage se multiplient.
Le flou persiste sur leurs auteurs. Officiellement, Kiev nie toute intervention en Russie. Car Washington, premier pourvoyeurs d'armes et de matériel militaire vers l'Ukraine, a encore rappelé vendredi que ses équipements ne devaient pas être utilisés sur le sol russe, afin d'éviter l'escalade.
Mais le conseiller militaire Dmytro Korchynskiy, chef du "bataillon de la fraternité" ("Bratstvo battalion"), a une version différente. Nationaliste et ultra croyant, il assume: oui, un tiers de ses hommes mènent des opérations de sabotage sur le sol russe. Ils mènent des opérations de destructions d'infrastructures militaires, de routes d'approvisionnement et visent aussi des cibles humaines.
>> Plus de détails : Les forces ukrainiennes mènent des attaques sur sol russe, en dépit des discours officiels
DECRYPTAGE - de l'importance du poids des passagers aériens dans la sécurité
La compagnie aérienne Air New Zealand impose aux passagers de ses vols internationaux au départ d'Auckland de se peser avant d'embarquer. La mesure qui vise à collecter des données "nécessaires à la sécurité de l'avion" est entrée en vigueur le 29 mai et prendra fin le 2 juillet 2023.
Interrogé dans Forum, Gérard Feldzer, chroniqueur, ancien pilote Air France et président de l'ONG Aviation sans Frontières, explique que cette mesure est une obligation et qu'elle permet de mettre les poids gabarits à jour. "Il y a quatre facteurs importants à prendre en compte pour un décollage réussi: la longueur de la piste qui nous oblige à réduire les masses transportées, sa température, plus c'est haut, moins on peut emporter de passagers. Il y a aussi le fret et le carburant. Donc aujourd'hui, la seule possibilité raisonnable qu'ont les compagnies aériennes est de jouer sur le poids des bagages et passagers."
Or, les avions étant de plus en plus lourds et la population aussi, il est primordial de prendre ces nouveaux poids moyens en compte pour estimer au mieux la capacité de l'appareil et bien répartir les poids. "Il a fallu revoir les normes des poids des passagers: pour les hommes, le poids moyen est passé de 84 à 90 kg et de 69 à 81 kg pour les femmes. "L'aviation civile demande de mettre ces normes à jour tous les six mois", ajoute-t-il.
>> Plus de détails : Air New Zealand pèse ses passagers avant d'embarquer pour des "raisons de sécurité"
REPORTAGE - à la recherche d'hydrogène dans les Alpes
La Suisse se lance à son tour dans la recherche d’hydrogène naturel. Un projet de sondage pour déterminer le potentiel du sous-sol est en cours côté alémanique. La recherche est au stade préliminaire, mais les premiers résultats sont prometteurs.
Il y a de l'hydrogène naturellement présent dans le sous-sol suisse. Contrairement à l’hydrogène produit par l’humain, l’hydrogène naturel, ou hydrogène blanc, est formé par certaines roches. L'Université de Berne, soutenue par l’Office fédéral de l'énergie, sonde actuellement le sol suisse pour identifier les zones propices à cet hydrogène.
>> Plus de détails : La Suisse se lance dans la recherche d'hydrogène naturel dans la roche alpine
ARCHIVES - sur le toit du monde depuis 70 ans
Depuis que l'Everest a été vaincu pour la première fois il y a 70 ans par Edmund Hillary et Tenzing Norgay Sherpa, des milliers d'alpinistes ont tenté de suivre leurs pas et se sont lancés à la conquête du toit du monde.
Le "trek" de huit jours pour atteindre le camp de base de l'Everest figure parmi les randonnées les plus populaires du Népal. Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de touristes qui arpentent ce chemin.
A l'époque de l'expédition de 1953, de petits villages agricoles peuplaient encore la région. Ces derniers ont depuis été remplacés par d'importants complexes hôteliers, des magasins d'équipement et des maisons de thé, qui alimentent toute une économie locale.
>> Plus de détails : Il y a 70 ans, Edmund Hillary et Tenzing Norgay domptaient l'Everest
RTSinfo