Fragile et robuste à la fois, le coquelicot fait rougir les champs. Son abondance varie fortement selon les années et de nombreux facteurs influencent sa croissance, notamment l'activité humaine.
Dans le 12h45, la botaniste Jacqueline Détraz-Méroz explique que "ce sont des révélateurs de la manière dont on traite la terre". "Si on n'en a pas vu pendant longtemps et que tout à coup on laboure la terre, les coquelicots germent et sortent d'un coup." Et la botaniste de préciser qu'il faut que les conditions soient bonnes. "Quand c'est un printemps sec, les coquelicots restent petits. Cette année, il y a eu suffisamment d'eau et donc les coquelicots sont très beaux."
Moins de produits phytosanitaires
En Suisse, de nombreuses collectivités ont résolument renoncé à l'usage de produits phytosanitaires nocifs pour ce type de végétaux.
"On arrive à des résultats assez positifs en matière de biodiversité. Des lieux où on ne voyait plus d'insectes, de petits lézards ou de petite faune retrouvent tout à coup une seconde vie", explique Mickaël Hugon, chef d'exploitation de la ville de Martigny. "On attend idéalement mi-juin ou fin juin pour faire cette première fauche et ça laisse le temps aux fleurs d'avoir fait ce chemin dans la nature."
A noter que le coquelicot est majestueux uniquement dans la nature. Impossible de le conserver en bouquet.
Flore Dussey