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La présence des coquelicots est une source d'inquiétude pour les paysans

Les coquelicots sont une source d'inquiétude pour les paysans. [Depositphotos]
Le coquelicot, une source d'inquiétude pour les paysans / La Matinale / 1 min. / le 13 juin 2023
Impossible de les rater en ce moment. Les coquelicots fleurissent un peu partout et parent de rouge bords de route, talus, mais aussi champs de blé et d'autres céréales. Ce qui est un régal pour nos yeux est en revanche une source d'inquiétude pour les paysans.

Il n'y a pas si longtemps, les coquelicots étaient synonymes d'escapades en Provence ou ailleurs dans le midi. Désormais, le pavot rouge est aussi de plus en plus présent en Suisse. Ce printemps, le rouge "enflamme" littéralement certains endroits.

Plusieurs raisons expliquent la présence des coquelicots chez nous. La première: de nouvelles mesures dans notre politique agricole. "L'une de ces mesures est de produire des céréales sans herbicides, sans fongicides et sans insecticides. Et cette année, les conditions météorologiques ont avantagé les coquelicots qui en ont profité pour faire leur apparition de manière très visible", explique à la RTS Fritz Glauser, président des producteurs suisses de céréales et vice-président de l'union suisse des paysans.

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2023 c'est le grand retour des coquelicots, grâce aux pluies de mai et un usage limité des pesticides. / 12h45 / 1 min. / le 5 juin 2023

Des mauvaises herbes

Si les coquelicots s'installent ou deviennent plus visibles, ils pourraient bien devenir nuisibles. Selon Fritz Glauser, la présence des coquelicots pourrait en effet amoindrir la teneur en protéines des récoltes, ce qui aurait un impact sur le travail des boulangers par exemple. Par ailleurs, le rendement des producteurs pourrait lui aussi être touché.

Une telle floraison de coquelicots est un phénomène nouveau en Suisse et les paysans manquent encore d'expérience et de recul quant aux conséquences que les pavots pourraient avoir sur leurs récoltes. "Pour les autres mauvaises herbes, nous avons des seuils selon lesquels nous traitons ou pas, c'est-à-dire que l'on sait exactement combien de mauvaises plantes par surface on peut tolérer sans qu'il y ait une influence sur le rendement et la qualité du blé. Avec les coquelicots, on n'a pas encore cette expérience, mais on va la développer", souligne Fritz Glauser.

Sujet radio: Sandra Zimmerli

Adaptation web: ld

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