Le projet genevois porté par la droite, plus précisément les Vert'libéraux, sera financé par les cotisations des employés. Les entreprises en revanche restent libres d'accorder ou non ce congé supplémetaire.
Dans le canton de Berne, les citoyens ont quant à eux largement refusé dimanche un congé parental payé de 24 semaines. Celui-ci aurait été ajouté aux actuels congés maternité et paternité.
Invitée lundi dans La Matinale, Monika Maire-Hefti, présidente de la Commission fédérale pour les questions familiales, se réjouit de ce résultat. "On peut dire que nous les Romands sommes plus progressistes que les Suisses alémaniques", souligne-t-elle. Et d'ajouter: "Ce résultat démontre également que le congé parental est aujourd'hui un sujet de société. On a raison de ne pas baisser les bras".
>> Lire aussi : Un congé parental de 24 semaines accepté à plus de 57% à Genève
Changement de mentalité
Pour l'ancienne conseillère d'Etat neuchâteloise, l'absence de volonté claire d'avoir un congé parental au niveau national montre toutefois qu'il reste encore beaucoup à faire. "Nos parlementaires sont déconnectés par rapport au changement de mentalité de la nouvelle génération." Elle estime par ailleurs que la préoccupation de cette nouvelle génération pour une meilleure conciliation entre vie professionnelle et privée n'est pas suffisamment entendue à Berne.
"Il faut considérer que la société a changé. On accorde une place différente au travail qu'il y a vingt ou trente ans". Elle estime également qu'un congé parental est aujourd'hui "absolument nécessaire" pour maintenir une main d'œuvre qualifiée sur le marché du travail.
Monika Maire-Hefti recommande un congé parental de 38 semaines au niveau fédéral, un objectif tout proche de la solution bernoise, qui n'a toutefois pas passé la rampe dimanche.
Revoir le sujet du 19h30 à ce sujet:
Propos recueillis par Valérie Hauert/hkr