Les degrés-jours de chauffage ont ainsi diminué de 17,2% par rapport à 2021, indique jeudi l'Office fédéral de l'énergie (OFEN). La campagne de la Confédération pour des économies d'énergie et la hausse significative des prix de l'énergie ont "certainement" aussi contribué à la réduction de la consommation.
Plusieurs facteurs déterminant à long terme la croissance de la consommation d'énergie ont en revanche légèrement progressé: l'accroissement de la population résidante permanente (+0,8%), le produit intérieur brut (+2,1%), le parc de véhicules à moteur (+0,5%), ainsi que le parc de logements (à la hausse; sans chiffres détaillés pour l'heure).
Moins besoin de se chauffer
Sous l'effet des conditions météorologiques, la consommation d'huile de chauffage extra-légère a diminué de 19,5% et celle de gaz naturel pour le chauffage de 17%. L'utilisation d'électricité a aussi été touchée (-1,9%). Ces trois catégories représentent ensemble un peu plus de la moitié de la consommation d'énergie finale.
La valorisation énergétique des déchets industriels a légèrement diminué, de 0,8%. En revanche, la consommation de charbon affiche une hausse de 4,1%. Celle de coke de pétrole a augmenté de 21,7%, tandis que les huiles de chauffage lourdes n'ont pas été utilisées. Ces différentes catégories représentent toutefois une part infime du "mix" global, souligne l'OFEN.
Les températures plus douces ont également eu un impact sur les énergies renouvelables utilisées pour le chauffage. La consommation de bois a reculé de 12% et celle de l'énergie issue de la chaleur à distance de 7,5%. L'exploitation de l'énergie des pompes à chaleur a également diminué (-4,5%), tandis que la chaleur solaire est restée à peu près stable (-0,4%). Ces agents énergétiques représentent 11,3% de la consommation d'énergie totale.
L'utilisation directe du biogaz a elle progressé de 0,5%. En tenant compte de cette énergie renouvelable injectée dans le réseau de gaz naturel, la consommation de biogaz augmente même de 6,2%.
Reprise du trafic aérien
La reprise du trafic aérien après deux ans de pandémie de Covid-19 a nettement influencé la consommation de carburant, relève par ailleurs l'OFEN. Les ventes de carburants d'aviation ont bondi de 76,1% sur un an, à un niveau toutefois toujours en-deçà de 2019.
A l'inverse, la consommation d'essence (-2,9%) et de diesel (-0,2%) a reculé l'an dernier et reste également inférieure à celle de 2019. Les carburants fossiles représentent environ un tiers de la consommation d'énergie finale totale.
La consommation de biocarburants est elle repartie à la hausse par rapport à l'année précédente (+2,1%). Leur part dans les ventes totales de carburants s'est établie à 3,4% (3,3% en 2021).
ats/jfe