Un total de 700'000 personnes dans des zones de risque, cela semble énorme. "Mais cette étude utilise des inventaires de lacs glaciaires et regarde les distances: se trouver jusqu'à 50 kilomètres du lac glaciaire à une distance d'un kilomètre depuis la rivière principale est considéré comme à risque. On peut dire que c'est une surface très large qui est considérée, mais cela ne signifie pas forcément que ces lacs glaciaires vont se vider", nuance Matthias Huss, glaciologue à l'Université de Fribourg.
Dans les Alpes, il n'y a que très peu de lacs glaciaires qui peuvent représenter un danger.
Selon ce calcul, de nombreuses personnes, en Valais par exemple, vivraient dans ces zones de danger, mais il n'y a pas lieu de s'inquiéter d'après le spécialiste. "Les lacs glaciaires sont très bien observés. Si une situation s'avère problématique, on peut prendre des mesures. Dans toutes les rivières des Alpes, il y a des mesures pour éviter les crues. (...) Il y a des mesures d'alerte qui ont été implémentées ces dernières années sur des lacs dangereux, qui se vident de manière régulière, par exemple au lac des Faverges à la Lenk dans l'Oberland bernois ou à Zermatt, au glacier du Gorner. On peut prévenir les gens s'il y a un danger imminent", explique-t-il.
Qu'est-ce qu'un lac glaciaire exactement? Le phénomène de vidange s'accentue-t-il avec le dérèglement climatique? Le danger est-il aussi limité partout dans le monde?
Jessica Vial et l'équipe du Point J