Les Vert'libéraux entrent en campagne pour les élections fédérales d'octobre

Le changement climatique est le principal défi de notre époque, affirment les Vert'libéraux dans un communiqué. Le parti veut en finir avec la consommation d'énergies fossiles pour protéger les bases de la vie et dans l'intérêt de la sécurité de la Suisse.

Pour le président du parti Jürg Grossen, le temps est venu d'opérer un tournant climatique tout en maîtrisant la crise énergétique. "La sécurité de l'approvisionnement et la protection du climat vont de pair". La technologie nécessaire existe, la Suisse doit simplement l'utiliser.

Le parti voit dans sa stratégie des quatre piliers - efficacité énergétique, énergies renouvelables, stockage et accord énergétique avec l'Europe - la recette pour une protection efficace du climat et une économie prospère. La Suisse est prédestinée à être pionnière de la protection du climat et à exporter son savoir-faire, estime Jürg Grossen. Avec à la clé, la création d'emplois et de la valeur ajoutée pour des générations.

Un parti à la stature gouvernementale?

Interrogé dans le 12h45 de la RTS, le conseiller national bernois affiche les ambitions du parti qu'il préside: obtenir 10% de l'électorat et faire son retour au Conseil des Etats.

Selon le dernier baromètre électoral de la SSR, le parti pourrait progresser légèrement lors des élections fédérales. Les récents succès électoraux ont donné confiance aux Vert'libéraux. Ils sont passés de 98 sièges en 2019 à 157 aujourd'hui dans les Parlements cantonaux, soit une augmentation de 60%.

>> Les résultats du baromètre électoral de la SSR : Baromètre des élections fédérales 2023: participez à notre sondage

En cas de confirmation de cette tendance en automne, le parti revendiquera une place au Conseil fédéral. Selon le conseiller national vert'libéral Michel Matter, le collège gouvernemental a montré des "blocages" en cours de législature. "Les Vert'libéraux sont un parti tourné vers le compromis. Je pense que cette attitude politique et ce pragmatisme sont importants pour le Conseil fédéral", assure l'élu genevois.

Adhésion à l'EEE

Le PVL appelle également le Parlement et le Conseil fédéral à oser enfin plus d'Europe et à développer de manière conséquente les relations avec l'UE. Il mise sur une adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen (EEE) ou un accord-cadre institutionnel. En outre, les accords bilatéraux doivent être développés.

Les Vert'libéraux sont convaincus que seuls un accès complet au marché européen permettra à l'économie domestique et en particulier aux petites et moyennes entreprises, de continuer à prospérer. L'accès aux programmes européens de recherche et de formation est aussi essentiel. "Nous, Vert'libéraux, considérons l'Europe comme une chance", souligne la présidente du groupe parlementaire Tiana Moser.

Changement démographique

Affronter le vieillissement de la population exige aussi du courage. Il faut des réponses urgentes face à l'évolution démographique et à la pénurie de main-d'œuvre afin de renforcer la cohésion et préserver la prospérité des générations futures, selon le PVL.

Une prévoyance vieillesse équitable entre les générations et une imposition individuelle sont des exemples de réponses à ces défis. Fort du succès genevois sur le congé parental, le parti est convaincu de son approche: une solution pragmatique issue d’une politique centriste convainc la population et l'économie.

Pour mémoire, l'initiative des Vert'libéraux a été acceptée par près de 58% des votants lors de la votation cantonale du 18 juin à Genève. Elle vise à garantir un congé parental rémunéré de 24 semaines en complétant les seize semaines de congé maternité cantonal par huit semaines en faveur de l'autre parent.

>> Lire à ce sujet : Un congé parental de 24 semaines accepté à plus de 57% à Genève

ats/ami