En Suisse, la moyenne d'âge des donneurs et donneuses a augmenté, passant de 42 à 44 ans l'an dernier. Dans les centres de transfusion, il est difficile de remplacer la génération des babyboomers, particulièrement fidèles au don du sang.
"On perd pratiquement 50% des nouveaux donneurs entre le premier et le deuxième don", déplore Joëlle Vuignier, la directrice de la transfusion interrégionale de la Croix-Rouge suisse (CRS), dans le 19h30 de la RTS.
Manque de sang O-
Les personnes âgées de 18 à 30 ans ne représentent qu'un tiers des dons, alors que certains groupes sanguins manquent à l'appel. Actuellement, la Suisse fait face à une pénurie de réserves de O- et l'état des stocks est préoccupant pour les autres groupes sanguins en période estivale.
Joëlle Vuignier souligne en effet que les personnes vont partir en vacances et seront moins disponibles. Et les voyages dans des pays lointains peuvent induire de devoir respecter un délai avant de pouvoir donner son sang. La CRS cherche donc à recruter et fidéliser les plus jeunes, en organisant des collectes mobiles dans les écoles ou les boîtes de nuit.
L'effet de proximité semble porter ses fruits, comme l'atteste Maurane Morchetti, 18 ans, qui a donné son sang pour la première fois à Bulle (FR). Si elle avait dû se déplacer à Fribourg, elle ne sait pas si elle l'aurait fait, a confié la jeune femme au 19h30 de la RTS.
700 dons de sang nécessaires par jour
Comme l'indique la CRS sur son site internet, environ 700 dons de sang sont nécessaires au quotidien pour le traitement médical des personnes atteintes d'un cancer, d'une maladie sanguine ou victimes d'un accident. Dans la population suisse, seule 2,5% de la population fait régulièrement don de son sang.
La durée de conservation réduite du sang - 7 jours pour les plaquettes sanguines, 42 pour les globules rouges - exige une alimentation régulière des réserves des hôpitaux, qui peut seulement découler de dons réguliers.
Clémence Vonlanthen/mera