La consommation de fromage s'est élevée à 22,9 kilos par habitant en moyenne en Suisse en 2022. S'il s'agit d'une baisse de 300 grammes par rapport à 2021, depuis 2007, elle affiche cependant une hausse de 10%.
Malgré cet engouement pour le fromage, il pourrait y avoir davantage de fromage importé cette année que la Suisse n'en exporte, prévient le président de la Fédération des Producteurs suisses de lait (PSL).
Libéralisation du marché en cause
Ce phénomène est "le résultat d'une libéralisation, bien plus forte que pour les céréales ou la viande", commente Boris Beuret samedi dans Le Temps. En effet, depuis la libéralisation du marché du fromage, en 2007, les fromages suisses ont perdu des parts de marché (-12 %).
Les exploitations laitières diminuent deux fois plus vite que les autres domaines agricoles, poursuit-il. Le prix du lait ne couvre pas les coûts de production.
"Si on ne fait rien, on finira par devoir importer du lait", se désole Boris Beuret. C'est une absurdité, sachant "qu'en comparaison géoclimatique avec l'international, la Suisse est un pays à vocation laitière". Ses surfaces agricoles sont à 80% herbagères, contre moins de 25% en Allemagne.
La production laitière est appelée à jouer un rôle central dans le contexte de crises en Europe, ajoute-t-il. "Si on veut subvenir aux besoins alimentaires de la population de manière efficace, il faut continuer à produire du lait sur tout le territoire".
edel avec ats