Pour Stéphane Haefliger, psychosociologue et membre de la direction du cabinet Vicario, l'habit au travail est un sujet "éminemment émotionnel".
"Le vêtement parle du rôle professionnel, mais aussi de l'institution. Il est à l'articulation entre le monde privé et le monde professionnel. C'est donc une interface très sensible", a-t-il expliqué lundi dans l'émission Forum de la RTS.
L'entreprise a par ailleurs le droit d'interdire à ses employés de porter un short au travail. "Il ne faut pas oublier que certaines entreprises cofinancent l'habit professionnel à travers des frais de représentation. Cela leur donne un droit de regard plus appuyé", justifie Stéphane Haefliger. "Le code vestimentaire exprime un pan de la culture de l'organisation", ajoute-t-il encore.
Vers un assouplissement?
Par ailleurs, les nouvelles forme d'organisation du travail, telles que le télétravail ou le "top sharing" (ndlr: le fait de diriger en binôme) obligent certains employeurs a revisiter la question de l'habit professionnel.
"On peut s'apercevoir qu'un certain assouplissement des codes est apparu dans les univers les plus conservateurs, avec la cravate notamment. Je n'observe toutefois pas de révolution majeure", nuance Stéphane Haefliger.
Propos recueillis par Pietro Bugnon/hkr