A Genève, le canton le plus strict en matière de climatisation individuelle, il faut de solides raisons pour faire entrer de l’air frais chez soi avec ces appareils.
Les climatiseurs fixes de confort y sont quasiment interdits. Il faut pouvoir démontrer un besoin réel, avec une preuve, telle qu'un certificat médical. De plus, une partie des rejets de chaleur de l'appareil et l’eau de refroidissement doivent être valorisés.
Cette réglementation très stricte n'empêche pas les installations sauvages, malgré quelques centaines de contrôles réalisés chaque année.
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Compenser l'énergie consommée
Dans les autres cantons, la loi est plus souple. A Fribourg, il faut pouvoir compenser toute l’énergie consommée par le climatiseur par une énergie renouvelable produite sur le même site.
La situation est la même dans le canton de Neuchâtel où il faut couvrir 100% de la consommation électrique par une énergie renouvelable et valoriser les rejets de chaleur. Pour le canton de Vaud, cette compensation est fixée à 50%.
Les cantons du Jura, du Valais et de Berne sont les plus tolérants et imposent seulement une limite de consommation du climatiseur fixe de confort.
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Une fausse bonne idée
Lionel Tudisco, urbaniste pour la Ville de Sion interrogé mardi dans la Matinale de la RTS, explique qu'installer un climatiseur fixe n'est pas forcément une bonne idée: "Vous aurez une émulation temporaire d'un rafraîchissement de votre habitat. Du point de vue climatique, vous allez provoquer une augmentation du phénomène d'îlot de chaleur urbain, car vous allez rediriger de la chaleur en dehors de votre bâtiment."
En conséquences, poursuit-il, en résolvant le problème à l'échelle individuelle, on amplifie la problématique sur la ville. "En terme de confort climatique urbain, ça peut être très problématique."
Foued Boukari/mac