D'après le dernier baromètre électoral de la SSR, le PS a trois points de pourcentage d'avance sur le PLR. Il est donc bien parti pour se placer derrière l'UDC et donc assurer son deuxième siège au Conseil fédéral.
C'est une bonne nouvelle pour les socialistes, en campagne sans leur locomotive Alain Berset, influent et populaire, car son siège aiguise les appétits de leurs alliés Vert-e-s et des Vert'libéraux.
Le départ du Fribourgeois peut fragiliser le PS, surtout que son autre ministre est perçue comme la moins influente selon les sondages. En poste depuis six mois, la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider doit encore faire ses preuves, alors qu'elle fait face aux attaques incessantes de l'UDC.
La campagne pour la succession d'Alain Berset permet cependant aux socialistes d'être sur le devant de la scène. Une visibilité bienvenue pour le parti.
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Des initiatives en cours
Le PS n'en reste pas là. Il a lancé le débat sur plusieurs thèmes qui tombent à pic en cette année électorale, avec l'initiative populaire sur les crèches ou le référendum contre la réforme du deuxième pilier. L'initiative pour une 13e rente AVS et celle pour l'allègement des primes d'assurance maladie devraient aussi prochainement être soumises à votation.
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Reste à savoir si le parti à la rose arrivera à convaincre le peuple et les cantons sur ces différents objets. Il a déjà engrangé des victoires au cours de la législature, sur des sujets sociétaux tels que le congé paternité, mais aussi dans le domaine de la fiscalité des entreprises, comme lors du refus d'abolir le droit de timbre.
En revanche, le PS n'a pas réussi l'automne dernier, de justesse, à empêcher le relèvement de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans dans le cadre de la réforme de l'AVS. Il a également perdu le mois dernier lors de la votation concernant l'imposition minimale à 15% des grandes entreprises selon l'OCDE.
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Visibilité en temps de crise
Les socialistes n'ont pas réussi non plus à se démarquer lors des élections législatives cantonales qui ont suivi le rachat de Credit Suisse par UBS. Ils militent pourtant depuis des années pour une réglementation plus stricte et pour limiter les rémunérations des cadres.
Quant au pouvoir d'achat, le PS l'a mis en tête de ses priorités politiques. Mais il est souvent taxé de largesses excessives en matière de dépenses publiques, d'autant plus lorsque les finances fédérales sont tendues.
En période de crise, le camp bourgeois peut apparaître, aux yeux des citoyens, souvent plus crédible que les socialistes pour mener la barque.
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L'égalité comme priorité
Le PS a fait de l'égalité un autre pilier de sa campagne, visant en particulier les jeunes et les femmes. Or le dernier baromètre électoral indique que la moitié des sondés sont agacés par le débat sur le genre. Selon un autre sondage publié en mai, moins d'un cinquième des personnes interrogées considèrent l'égalité comme le problème le plus urgent.
L'égalité, les socialistes l'ont aussi mise en pratique. Ils ont opté pour un duo homme-femme alémanique pour leur présidence. Problème: cette formule présente le risque de perdre en écho médiatique, notamment en Suisse romande.
Face à ces défis, le PS confirmera-t-il cet automne? Si tel est le cas, le succès sera d'autant plus remarquable au vu de l'évolution du nombre de mandats dans les parlements cantonaux. Selon l'Office fédéral de la statistique, le parti a perdu près de 40 sièges entre 2019 et 2023. Il pourrait souffrir cet automne au Conseil des Etats.
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miro avec ats