Fédérales 2023: les Vert'libéraux à l'assaut du Conseil des Etats et peut-être du Conseil fédéral

Lors des élections de 2019, le PVL faisait partie des grands vainqueurs, aux côtés des Vert-e-s. Avec 7,8% des voix, soit un bond de plus de 3 points de pourcentage, le parti a connu le meilleur score au niveau national de sa courte histoire.

Depuis lors, le parti a progressé lors de presque toutes les élections cantonales auxquelles il a participé. A Zurich, il a récemment confirmé son résultat de 2019 avec 12,8% des voix. A Genève, il a effectué un saut remarqué de +4,8%, ratant de peu le quorum pour entrer au Parlement.

Fondé en 2007, le PVL a marqué des points auprès des jeunes électeurs grâce à son ancrage progressiste. Ses opposants le décrivent encore aujourd'hui comme un parti "de mode", sans réelle boussole. Mais il s'est établi comme un parti national. Depuis avril 2022, il compte désormais 25 sections qui couvrent tous les cantons.

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Stabilité en vue

Les Vert'libéraux ont entamé sa campagne avec le slogan "Le courage d'agir" avec un but ambitieux: atteindre au moins 10% des voix au National. Divers sondages montrent que le parti pourrait légèrement progresser, mais qu'il devrait rester en-dessous de cette barre.

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Le parti pourrait bénéficier de la prime aux sortants. A l'exception de Thomas Brunner (SG), les 15 autres membres du groupe parlementaire au National se représentent.

Le PVL a par ailleurs laissé entendre à plusieurs reprises qu'il présenterait peut-être une candidature au Conseil fédéral. Mais le parti devra d'abord faire son retour au Conseil des Etats. Depuis les retraits de la Zurichoise Verena Diener et de l'Uranais Markus Stadler en 2015, il n'a plus de représentant au sein de la Chambre des cantons.

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Ses espoirs se portent notamment sur Tiana Angelina Moser, cheffe de groupe au Parlement, qui est dans la course pour succéder au sénateur PLR Ruedi Noser dans le canton de Zurich. Ou encore sur le président du parti Jürg Grossen dans le canton de Berne, même si la partie s'annonce plus délicate.

Climat et UE

Politiquement, les Vert'libéraux occupent un espace laissé libre par le PLR. Ils affichent un engagement en faveur d'une économie et d'une société libérales, tout en misant sur une politique environnementale durable.

Avec sa stratégie des quatre piliers (efficience énergétique, énergies renouvelables, stockage de l'énergie, accord énergétique avec l'UE), le PVL estime avoir trouvé une recette adaptée à la Suisse et à une économie prospère. Le pays est prédestiné à jouer les précurseurs en matière de protection du climat, selon Jürg Grossen, et à exporter son savoir-faire dans le monde entier.

Le parti réclame aussi au Conseil fédéral et au Parlement une politique européenne plus proactive. Le PVL exige donc un accord institutionnel avec l'UE, ou une adhésion à l'Espace économique européen, rejetée par le peuple en 1992. Les accords bilatéraux devraient aussi être développés.

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Lors de la dernière législature, le PVL a avant tout marqué sa présence avec des thèmes de société. Le oui clair au Mariage pour tous à l'automne 2021 peut être ainsi mis en partie à son crédit. La conseillère nationale bernoise Kathrin Bertschy avait lancé la proposition en 2013 déjà. Le parti s'est aussi engagé en faveur du don d'ovules ou de l'imposition individuelle.

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Le récent succès de l'initiative populaire pour un congé parental à Genève est le signe que l'approche du PVL est la bonne, estime le parti. Au niveau national, ce dernier n'a toutefois pas encore réussi à faire passer une initiative. Son texte "Remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l'énergie" avait largement échoué en 2015.

furr avec ats