"Il n'y a plus assez de médecins disponibles pour soigner la population, ni dans les hôpitaux ni dans les cabinets", ajoute-t-il dans un entretien diffusé samedi dans les journaux alémaniques du groupe de presse Tamedia.
Il faut se préparer à devoir attendre plusieurs mois pour avoir un rendez-vous avec un médecin de famille ou pour un examen par un spécialiste, poursuit-il.
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Il estime qu'un tri sera introduit. "Nous devrons refuser des patients atteints de maladies plus bénignes, parce que nous n'aurons plus de temps pour eux. Cela signifie que l'on ne pourra peut-être pas traiter une maladie à un stade précoce". Or, pour certaines maladies, comme le cancer, un traitement précoce est décisif, explique Philippe Luchsinger.
Numerus clausus pointé du doigt
Le médecin généraliste de 66 ans remarque que le manque de praticiens ne concerne pas seulement la pédiatrie, mais aussi des domaines spécialisés comme la cardiologie et la radiologie. "On n'a pas réussi à former suffisamment de médecins", déplore-t-il.
Il pointe les limites du numerus clausus. Restreindre le nombre de places d'étude à 1350 par année était loin d'être suffisant, lâche-t-il. Il appelle les cantons à "offrir plus de places d'études".
ats/vajo