Alain Berset prône une Suisse "optimiste, confiante, courageuse et engagée"

Brûlée par un feu d'artifice, lundi soir, lors des festivités du 1er Août à Villars-sur-Glâne (FR), une femme de 29 ans avait dû être hospitalisée. L'infortunée, seule victime sérieuse de cet accident, a pu regagner son domicile mercredi.

"Nous pouvons vous confirmer qu'elle a pu sortir de l’hôpital", précise la police cantonale fribourgeoise, qui ne fournit pas d'autres détails sur l'affaire.

Lundi soir, des engins pyrotechniques tirés par un artificier expérimenté sont partis à l'horizontale vers le public.

Alain Berset a célébré les festivités dans la ville de Lausanne. Pour la quatrième année consécutive, le chef-lieu vaudois recevait la ou le président de la Confédération.

Les autorités lausannoises espèrent que cette tradition sera reconduite en 2024, même si la chance est aussi de la partie, a expliqué le syndic Grégoire Junod. "On les invite évidemment chaque année et on essaye d'assurer un peu de pression par des contacts avec leurs proches collaborateurs".

>> L'interview de Grégoire Junod, syndic de la ville de Lausanne :

Keystone - Valentin Flauraud

A La Chaux-de-Fonds, en raison des violentes tempêtes qui se sont abattues sur la ville la semaine dernière, les festivités du 1er Août ont été annulées. Les autres communes du canton ont donc proposé aux habitants des Montagnes neuchâteloises de les rejoindre.

Un élan de solidarité qui a touché le président de la commune Jean-Daniel Jeanneret. "Le 1er Août est aussi une expression des valeurs qui ont présidé la semaine passée, c'est-à-dire de la solidarité. On a tout de suite senti les communes neuchâteloises, les cantons voisins et la Confédération à nos côtés", affirme le Chaux-de-Fonnier.

>> L'interview de Jean-Daniel Jeanneret, président de la commune de La Chaux-de-Fonds :

Keystone - Peter Klaunzer

"Mêlez-vous de politique et engagez-vous!": la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a interpellé les jeunes de cette manière à l'occasion des célébrations qui ont eu lieu mardi sur la prairie du Grütli.

"C'est la génération qui est là, qui a toute l'énergie de créer et d'inventer (...) la Suisse de demain", a confié la Jurassienne au micro de La Matinale de la RTS.

>> L'interview d'Elisabeth Baume-Schneider :

Keystone - Urs Flueeler

Pour les partis politiques, le 1er Août, c'est aussi l'occasion de stimuler leur électorat. Au Tessin, l'UDC cantonale a profité de la venue du conseiller fédéral Albert Rösti pour mener campagne.

A 82 jours des prochaines élections fédérales, le président de l'UDC suisse, Marco Chiesa, n'a pas hésité à aborder la thématique migratoire.

"A Chiasso, il y a un chaos dans le secteur de l'asile. Nous avons demandé une session extraordinaire, on a même formulé des propositions, mais elles ont été rejetées par le Conseil national. Ce thème va donc rester sur la table et il mérite une solution", déclare le conseiller national.

>> L'interview de Marco Chiesa dans La Matinale :

Keystone - Pablo Gianinazzi

Les journées mondiales de la jeunesse ont démarré mardi à Lisbonne. Pour un million de pèlerins, c'est l'occasion de rencontrer le pape François. Mais pour de nombreux Suisses présents au Portugal, il n'était pas question de renoncer à la Fête nationale.

"Ce qui est chouette, c'est que l'on a réussi à organiser une rencontre de tous les Suisses, soit les Tessinois, les Suisses-allemands et les Romands. C'est une belle mise en bouche pour cette semaine à Lisbonne", témoigne Martin, un Valaisan de 24 ans.

>> Ecouter l'entier du reportage de La Matinale mercredi :

Keystone - Armando Franca

A l'invitation de la Ville de Lausanne, le président de la Confédération Alain Berset a prononcé mardi soir son dernier discours du 1er Août en tant que membre du gouvernement à Ouchy. Face au lac Léman, il a prôné courage, confiance et optimisme pour l'avenir.

Devant plus de 80 invités et quelques milliers de personnes dans le public sur la place de la Navigation, le conseiller fédéral a de nouveau plaidé pour une Suisse "optimiste, confiante, courageuse et engagée", malgré toutes les crises ou incertitudes actuelles. "Ne nous replions surtout pas sur nous-mêmes", a-t-il affirmé dans son discours d'une vingtaine de minutes, très décontracté et multipliant les traits d'humour.

Parmi les engagements, il a cité l'ouverture au monde et aux autres, le courage de réformer et transformer le pays, la numérisation du service public, des retraites sûres et solides, la jeunesse, l'égalité des droits, des femmes et la dignité humaine, la science, la diversification et l'inclusion. Les réponses ne devront pas manquer de "créativité", a-t-il résumé.

Il a terminé son discours sur une citation de l'écrivain Georges Simenon: "Les événements mémorables ne ressemblent jamais à ce que l'on attendait d'eux".

Le Fribourgeois est arrivé vers 19h00 à Ouchy sous un temps maussade. Le tour en bateau prévu plus tôt sur la barque La Vaudoise a dû être annulé en raison de la pluie, tout comme les feux d'artifices en soirée.

Trop chers, trop polluants ou avec un risque trop élevé d'annulation, plusieurs communes ont préféré renoncer à leurs feux d'artifice et ont à la place innové avec des animations différentes comme des spectacles de drones par exemple. D'autres, en revanche, tiennent à la tradition des feux du 1er Août et les ont lancés, comme chaque année. C'est le cas du Bouveret, seule commune valaisanne à avoir pu maintenir hier soir son spectacle pyrotechnique.

Pour le président de la Port-Valais (VS), le côté festif des feux d'artifice doit primer.

"Les feux d'artifice au Bouveret c'est une carte de visite. Il y a entre 22 et 25'000 personnes qui viennent pour passer ce moment festif et ça prouve que les feux d'artifice ont leur raison d'être. Si on ne peut pas polluer un tout petit peu pour fêter la nation c'est un petit peu dommage", a déclaré Pierre Zoppelletto dans le 19h30 mardi.

Spectacle à Crans-Montana et ailleurs

De la fumée sans feu, c'est le pari qu'a décidé de relever Crans-Montana. Cette année, pour la fête nationale, la commune du Haut-Plateau propose un spectacle autour des aurores boréales. Les feux d'artifice sont quant à eux laissés au vestiaire.

"Quand vous planifiez les feux d'artifice, vous prenez le risque qu'il soit annulé, comme presque toutes les années. Donc avec ce concept, décidé depuis plusieurs années, on a l'assurance que toutes nos animations et festivités ont lieu", a argumenté Grégoire Matthey, responsable marketing et événements de Crans-Montana Tourisme & Congrès.

>> Regarder les images complètes du reportage du 19h30 :

La Suisse fait face à de multiples défis qui appellent des solutions visionnaires et courageuses, a déclaré le chef du Département fédéral de l'Economie Guy Parmelin dans son allocution à l'occasion du 1er Août à Cully (VD). Car il s'agit de perpétuer les valeurs du pays ancrées dans la Constitution fédérale.

Cette constitution, révisée complètement à trois reprises depuis 1848, a instauré la première démocratie stable en Europe, a rappelé le Vaudois.

"Je me félicite de pouvoir vivre dans un pays attaché au respect des droits fondamentaux, de l'équité, de l'égalité des chances, dans un pays indépendant et sûr, ouvert au monde", a déclaré le conseiller fédéral.

Aujourd'hui, le contexte mondial est très incertain. Les défis ne manquent pas à l'instar des crises environnementale, énergétique ou géopolitique. Mais la recherche de solutions est freinée par des intérêts internationaux pas toujours transparents et par des résistances croissantes, où des majorités peinent toujours plus à se dessiner, a relevé Guy Parmelin.

"Pas baisser les bras"

Il est loin le temps où un petit groupe réunissant moins de vingt personnes élaborait la Constitution de 1848, a-t-il lancé, rappelant que certains projets, pas seulement ferroviaires, connaissent parfois un temps de gestation dépassant largement le quart de siècle en Suisse. Pas question pour autant de baisser les bras.

"Je suis convaincu que la détermination et l'optimisme font plus avancer le monde que l'inertie et le laisser-faire", a-t-il dit. La population veut aussi aller de l'avant. "C'est là pour moi une source de grande confiance pour notre avenir et les choix difficiles qu'il nous impose".

Il y a ceux qui ont respecté la tradition à la lettre et ceux qui ont choisi des activités moins folkloriques mais plus acrobatiques. Le 1er Août n'aura pas déçu les Suisses, même si la météo n'était pas au rendez-vous cette année. Mais le froid et la pluie n'auront pas grippé les appétits dans les fermes à l'heure du brunch.

>> Voir les images de la Fête nationale à Neuchâtel mardi soir :

Dans le Jura, une famille a indiqué dans le 19h30 de mardi qu'elle avait participé au repas pour découvrir de nouvelles choses.

"On aime bien les produits du terroir, on aime se retrouver en famille avec des amis. Et puis c'est l'occasion de découvrir un endroit qu'on ne connaissait pas"

A Châtel-Saint-Denis (FR), les festivités ont plutôt été portées sur la glissade, une manière d'amener un nouveau public, a avoué Charlotte Dumas, cheffe projet FriGliss.

"Normalement on organise quelque chose de très simple comme de la musique folklorique et des repas traditionnels. Ça marche, on aime ça aussi mais là c'était aussi l'envie d'amener un nouveau public."

>> Regarder le reportage complet du 19h30 de mardi :

Albert Rösti était le seul conseiller fédéral à faire le déplacement au sud des Alpes pour la Fête nationale. Interrogé par Forum mardi, il a évoqué ses séances de la veille.

"J'ai rencontré hier des entrepreneurs importants du Tessin dans les branches des finances et de la construction pour connaître les défis du canton. Il y a bien sûr le tourisme. Mais c'est aussi un espace économique sur la frontière avec l'Italie avec des questions de frontaliers et de transports. Le Tessin est un lien important entre la Suisse et l'Italie", a-t-il indiqué.

>> Ecouter son interview complète dans Forum mardi soir :

KEYSTONE - Pablo Gianinazzi

Olivier Meuwly, historien spécialiste des partis politiques suisses, a décrypté mardi soir dans Forum les festivités du 1er Août et leur portée politique. Pour lui, les partis de droite comme de gauche ont raison de s'emparer du 1er Août.

"C'est évident que les partis de gauche ont toujours eu du mal avec le patriotisme et les idées de nation (…) Micheline Calmy-Rey avait tenté elle-même de renverser la tendance et remettre le discours patriotique dans le discours socialiste avec évidemment de grandes variétés dans l'accueil fait à cette démarche."

Et d'ajouter: "Maintenant, on voit aussi que la notion d'identité est plurielle. L'idée de nation avait été longtemps rejetée et la gauche a développé d'autres visions de l'identité".

"Pas de politisation du Grütli"

Pour l'historien, le Grütli n'est pas plus de gauche que de droite, contrairement à ce qu'ont laissé entendre les dernières polémiques.

"Il ne faut pas exagérer l'impact d'un discours de gauche ou de droite au Grütli. On n'a pas de 14 juillet comme le connaît la France. Le système politique suisse est plus fragmenté, ce qui permet aux politiques suisses de pouvoir prononcer des discours importants n'importe où."

"Il n'y a pas de discours de droite ou de gauche au Grütli (…). La politisation du Grütli reste relativement restreinte même si chacun tentera toujours de pouvoir s'approprier la chose", a-t-il relativisé.

Concernant la question d'une deuxième fête nationale, l'invité de Forum insiste sur l'importance de ne pas opposer les deux dates car il n'y a qu'une seule Suisse.

"Le 12 septembre 1848 est réellement le creuset de la Confédération actuelle mais ça me dérange que l'on veuille opposer les deux (journées de fête nationale, ndlr), comme si le 12 septembre c'était la fête de la vraie Suisse qui émergeait et le 1er Août, la fête d'une Suisse légendaire qui n'aurait presque pas existé. (…) Opposer les deux Suisses serait une erreur."

>> Ecouter les explications complètes de l'historien dans Forum mardi soir :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Le 12 septembre pourrait être décrété jour férié fédéral si le Conseil des Etats l'accepte alors que le National l'a déjà fait. La socialiste jurassienne Elisabeth Baume-Schneider a fait savoir après son discours au Grütli que le 1er Août est pour elle très important.

>> Voir les images du 19h30 sur le discours de la conseillère fédérale sur la Prairie :

"La Fête nationale a toute son importance parce qu'elle est reconnue, qu'on la célèbre ou pas. Si vous faites un micro-trottoir, la plupart des personnes qui habitent la Suisse savent que le 1er août c'est la Fête nationale.(…). On verra le sort qui sera réservé à cette proposition au niveau du Conseil des Etats parce que vous le savez mieux que moi, il faut toujours que les deux chambres acceptent une motion pour qu'elle puisse ensuite entrer dans une base légale", a-t-elle indiqué au micro de Forum mardi.

>> Ecouter le sujet complet de Forum de mardi sur la présence de la conseillère fédérale au Grütli :

Keystone

Une "Constitution progressiste"

Concernant la Constitution, la conseillère fédérale la trouve très progressiste.

"Moi je pense que la Constitution c'est le texte fondateur par excellence et c'est celui aussi qui permet toutes les audaces (….) En fait si on lit les articles, on peut s'en inspirer très fortement par rapport aux questions d'égalité, d'éducation, de lutte contre les discriminations... Elle est extrêmement progressiste dans certains de ses fondamentaux."

Plus tôt dans la journée, Elisabeth Baume-Schneider s'est adressée aux jeunes lors de son discours du 1er Août car ils jouent un rôle dans la Suisse de demain.

"C'est la génération qui a toute l'énergie pour créer et faire respecter la Suisse de demain. (…) Les politiques doivent leur donner l'envie de s'engager (…) et je me rends compte qu'on ne leur parle pas toujours à eux. Là je trouve que le Grütli l'a permis", a-t-elle conclu.

>> Ecouter l'intégralité de ses propos dans Forum mardi soir :

Keystone

Le président de l'Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard a appelé mardi à se mobiliser pour défendre l'AVS. Cette assurance est "au coeur de la Suisse sociale", mais "les attaques se multiplient" contre elle, a-t-il averti dans son message du 1er Août.

"L'histoire nous montre que la force de la démocratie repose aussi sur la possibilité d'une vie digne, à tout âge, pour tout le monde", a déclaré le conseiller national (PS/VD). L'AVS, dont on célèbre le 75e anniversaire cette année, "rééquilibre les inégalités" et "incarne la solidarité et la cohésion de notre pays", a-t-il poursuivi.

Rappelant que le peuple votera au printemps sur une hausse générale de l'âge de la retraite et une baisse des rentes LPP, il estime que "c'est exactement le contraire qu'il faudrait faire", c'est-à-dire augmenter les rentes. L'initiative de l'USS pour une 13e rente AVS devrait elle aussi passer en votation populaire au printemps prochain, a-t-il ajouté.

La ministre des finances Karin Keller-Sutter voit l'avenir avec optimisme. Cette confiance peut être acquise durant les périodes de crise, a-t-elle déclaré dans son discours du 1er Aout à Rapperswil-Jona (SG).

"Nous avons surmonté la pandémie. Nous avons été en mesure d'accorder en peu de temps une protection à des dizaines de milliers de personnes en provenance d'Ukraine. Et en mars, lorsque Credit Suisse était au bord du gouffre, nous avons pu éviter en quatre jours des dégâts massifs à notre économie et aux gens de ce pays", a déclaré la conseillère fédérale.

"Agir demande du courage"

Tout cela montre que nous sommes capables d'agir, s'est-elle félicitée. Parce que nous avons des institutions qui fonctionnent et parce que la Suisse est en bonne santé financière.

"Agir demande toujours du courage", a-t-elle déclaré. "Et si nous ne désapprenons pas à nous mettre d'accord et à chercher ensemble des solutions, en particulier dans les temps difficiles, nous pourrons surmonter de nouveaux défis".

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a célébré mardi la fête nationale suisse à Jakarta. Il a salué la coexistence de différentes cultures, langues, religions et croyances, une "richesse" que partagent la Suisse et l'Indonésie.

Le ministre des affaires étrangères a cité la devise de l'archipel "Bhinneka Tunggal Ika", "l'unité dans la diversité". "Cela pourrait tout aussi bien être la devise de la Suisse", a-t-il lancé lors d'une réception organisée dans la capitale indonésienne à l'occasion du 1er Août.

Des relations à poursuivre

Pour le Tessinois, les relations entre Berne et Jakarta sont un "succès" et couvrent un large éventail de sujets. Mais il y a encore du potentiel. "Notre travail pour assurer notre prospérité n'est jamais terminé - chez nous et à l'étranger", a-t-il dit, selon la version écrite de son discours.

A ses yeux, il ne faut donc pas se reposer sur ses lauriers. "Dans un environnement aussi complexe, nous devons nourrir l'esprit de nos ancêtres: la détermination d'avancer ensemble, unis dans notre diversité", a-t-il dit. "Nous devons conserver l'esprit d'entreprise de nos deux pays, notre désir d'aller de l'avant, d'innover et de garder ouverte la porte d'un monde libéral et pacifique."

Tresses maison, muesli, plateaux de fromage et de viande: les familles se sont régalées lors des traditionnels brunchs à la ferme du 1er Août.

Cette année, quelque 260 exploitations de toute la Suisse ont ouvert leurs portes et invitent la population à venir prendre le petit-déjeuner sur leur domaine.

Selon l'Union suisse des paysans (USP), les deux tiers des manifestations affichaient complet. Peu de personnes se sont laissé décourager par le temps parfois maussade.

Pour l'Union suisse des paysans, ces manifestations sont aussi l'occasion de rapprocher l'agriculture de la population. Le brunch a lieu depuis plus de 30 ans.

>> Le reportage du 12h45 dans le Jura bernois :

Depuis trois ans, la station valaisanne de Crans-Montana ne propose plus de feux d'artifice. Elle préfère miser sur des créations originales.

Cette année, ce sont des aurores boréales qui sont les invitées d'honneur des festivités du 1er Août. "Vous prenez le risque, quand vous planifiez les feux d'artifice, que presque toutes les années le feu soit annulé, explique Grégoire Matthey, responsable marketing et événements de Crans-Montana Tourisme & Congrès, dans le 12h45 de la RTS. Avec ce concept, on a l'assurance que toutes nos animations et festivités aient lieu."

Le canton du Valais a décrété mi-juillet une interdiction générale de faire du feu en plein air. Cette mesure, prise en raison du très fort danger d'incendies, concerne aussi les feux d'artifice.

"C'est aussi un avantage pour les commerçants - les restaurants ne doivent plus absolument terminer leur service à 22h15 pour que les gens puissent voir les feux d'artifice. Ici, on a des spectacles qui se répètent toutes les 30 minutes", explique Grégoire Matthey.

>> Le reportage du 12h45 :

La Fête nationale sur le Grütli (UR) est célébrée mardi avec des centaines de jeunes. Le slogan #Jugendrütli doit motiver cette génération à participer à la démocratie dans les années à venir.

A l'occasion du 175e anniversaire de la Constitution fédérale, l'organisateur de la manifestation, la Société suisse d'utilité publique (SSUP), a donné la parole à la jeune génération.

Pour elle, non seulement les jeunes sont concernés par les décisions politiques, mais ils sont aussi sous-représentés par rapport aux autres groupes d'âge lors des votations et des élections.

La Fédération suisse des Parlements de jeunes et le Conseil suisse des activités de jeunesse ont parlé dans des ateliers des chances liées à la participation à la vie démocratique ainsi que des avantages et des limites du système.

Après le déjeuner, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider prononcera son discours sur le Grütli. Elle participera ensuite à une table ronde avec les associations de jeunesse.

>> Les précision de Séverine Ambrus dans le 12h45 :

Plusieurs personnes ont été blessées par des engins pyrotechniques en plein spectacle des festivités du 1er Août lundi soir à Villars-sur-Glâne (FR). Souffrant de brûlures, une femme de 29 ans a été transportée à l'hôpital en ambulance. Les causes de cet accident ne sont pas encore connues.

"La dizaine d'autres personnes plus légèrement blessées par les engins pyrotechniques vont consulter d'elles-mêmes un médecin", a indiqué mardi à Keystone-ATS Christel Wartmann, porte-parole à la police cantonale fribourgeoise. Le feu d'artifice avait été immédiatement interrompu par mesure de sécurité.

>> Voir les images :

Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cet accident, a ajouté la porte-parole. C'est lors du spectacle mis sur pied par la commune sur un terrain de football que des engins pyrotechniques sont partis à l'horizontale vers le public.

"Le feu a été tiré de l'endroit usuel par un artificier expérimenté", a indiqué à Keystone-ATS le syndic de Villars-sur-Glâne Bruno Marmier. "Nous attendons les conclusions de l'enquête", a ajouté l'élu fribourgeois en précisant qu'entre 1500 et 2000 personnes ont assisté au spectacle pyrotechnique.

A Bâle, des feux d'artifice privés ont légèrement blessé une personne au visage.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 sur les feux d'artifice :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Pour son allocution télévisée et radiophonique, Alain Berset s'est adressé mardi à la nation depuis l'Espace Jean Tinguely à Fribourg, avec en arrière-plan l'œuvre "Retable de l'abondance occidentale et du mercantilisme totalitaire" de l'artiste. Il a relevé que dans l'œuvre de Tinguely, le monde était en perpétuel mouvement.

L'artiste a peint et peint encore, mais il s'est retrouvé dans une impasse, a dit le Fribourgeois en citant son compatriote. Pour lui, le mouvement était la solution à la paralysie, et ce n'est que dans le mouvement qu'il a "réussi".

La Suisse, en tant que pays et que société, se trouve dans une situation similaire, a estimé le président de la Confédération. Chacun aspire à une situation claire et souhaite conserver son pays tel qu'il le connaît. Mais comme pour Tinguely, on ne parviendra au but que lorsque les Suissesses et les Suisses comprendront que leur pays est en mouvement.

>> Lire aussi : Alain Berset: "Aucun autre pays ne peut se targuer d'avoir une telle stabilité"

Pouvoir diriger l'avenir

Une Suisse en mouvement était également l'idée à la base de la création de l'Etat fédéral, a souligné Alain Berset. La Constitution de 1848 a été "un coup de maître". Or un coup de maître demande du courage et accorde plus d'importance aux chances qu'aux risques. Il représente la conviction de pouvoir diriger soi-même l'avenir et de ne pas être livré aux circonstances.

Le jubilé de la Constitution fédérale tombe dans une période difficile, a poursuivi le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI): la guerre, le basculement climatique, l'inflation suscitent des craintes. Mais ils peuvent aussi rendre le pays à nouveau plus créatif.

La Constitution a été rédigée aussi dans une période difficile, après une guerre civile, a rappelé Alain Berset. Elle fut un signe de courage et de confiance. La Suisse se porte bien parce qu'elle apprend et sait se remettre en question, a-t-il estimé. Elle est en mouvement, comme les œuvres de Tinguely. En 1848, la Suisse a su être ambitieuse. Si elle continue dans cet esprit, elle obtiendra beaucoup.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Keystone - Peter Schneider

Albert Rösti a placé la Constitution fédérale, dont on fête le 175e anniversaire cette année, au centre de son discours du 1er Août prononcé au musée miniature en plein air Swissminiatur à Melide (TI). Ce texte fondateur du pays "a posé les jalons de la réussite de la Suisse, de notre régime libéral, de notre prospérité et de notre qualité de vie élevée", a-t-il déclaré.

A la naissance du texte, en 1848, le continent européen était en proie à l'agitation et aux troubles. Alors que les protestations et les révoltes ont été matées dans les autres pays "tandis que princes, rois et empereurs continuaient à régner", la Suisse a été la seule à suivre "une tout autre voie" en établissant une démocratie "au milieu des monarchies".

Bien que le texte fondateur ait été complètement révisé à trois reprises depuis 1848, les éléments-clés ont été préservés jusqu'à nos jours, selon Albert Rösti. Ceux-ci sont: le fédéralisme, le bicamérisme du Parlement, le Conseil fédéral et les droits civiques tels que libertés de presse et d'association.

"Rien n'est jamais acquis"

Le conseiller fédéral UDC en retire trois enseignements, notamment que, même si "nous avons tous grandi dans la prospérité", "rien n'est jamais acquis". De plus, héritiers de jalons que nous n'avons pas posés nous-mêmes, "nous avons l'obligation de transmettre ce régime libéral aux générations futures".

Finalement, le fait que la Suisse ait fait exactement l'inverse des autres en 1848 a fait son "originalité" et son "succès". "Suivre sa propre voie demande souvent de l'énergie" et peut être "désagréable et difficile sur le moment", a-t-il reconnu, tout en appelant la population à s'inspirer de la "cohérence et de la droiture de la génération de 1848".

Albert Rösti doit prononcer dans l'après-midi deux autres discours dans le canton de Soleure.

A Bienne, la fête du 1er Août s'est déjà déroulée lundi soir. Le festival Lakelive a organisé à cette occasion un spectacle de drones qui remplace depuis plusieurs années le feu d'artifice Big Bang. Près de 10'000 personnes étaient présentes, a indiqué mardi Lukas Hohl, co-directeur du festival. Le spectacle de drones a duré près d'un quart d'heure.

Le Grütli, qui selon la légende est le lieu où les premiers Confédérés ont prêté serment, est au coeur d'une polémique.

L'UDC veut reprendre la main sur ce lieu. Selon le chef de groupe UDC au Parlement Thomas Aeschi, la gestion du Grütli doit revenir en main de la Confédération et être prise en charge par une instance "neutre" comme la Chancellerie fédérale. Le politicien déposera sa demande cet automne.

Thomas Aeschi dénonce une tournure "de gauche et progressiste" incompatible, selon lui, avec ce lieu hautement symbolique. Il remet en cause la légitimé du gestionnaire actuel: la Société suisse d'utilité publique, et surtout de son président vert-libéral zurichois et candidat au Conseil national Nicola Forster.

Le parlementaire UDC s'agace de la présence mardi de la conseillère fédérale socialiste Elisabeth Baume-Schneider sur le Grütli et avant elle, ces dernières années, de plusieurs personnalités de centre-gauche.

De son côté, la Société suisse d'utilité publique rappelle qu'elle est une organisation privée, indépendante politiquement, et qu'elle donne la parole à différentes voix lors de la fête nationale.

>> Les explications dans La Matinale :

Keystone - Gaetan Bally

La Suisse célèbre ce mardi sa Fête nationale. Les conseillers fédéraux prononceront leurs discours aux quatre coins du pays - et jusqu'en Indonésie pour le chef de la diplomatie Ignazio Cassis. Au total, onze allocutions sont prévues pour les membres du gouvernement.

A moins de trois mois des élections fédérales, les orateurs auront à coeur de rappeler ce qui fait la cohésion de la Suisse au 1er Août. C'est la ministre de justice et police Elisabeth Baume-Schneider qui s'exprimera cette année sur la prairie du Grütli, après avoir participé dans la matinée à un brunch à la ferme à Muotathal (SZ).

Guy Parmelin débutera lui aussi sa journée à la ferme, au Lac Noir (FR), avant de prendre la parole à Cully (VD). Le président de la Confédération Alain Berset se rendra quant à lui à Domdidier (FR) puis dans la soirée à Lausanne.

Quant au ministre de l'énergie Albert Rösti, il enchaînera trois discours, d'abord au musée miniature en plein air Swissminiatur à Melide (TI), puis dans les communes soleuroises d'Härkingen et Lüterswil-Gächliwil. La grande argentière fédérale Karin Keller-Sutter fêtera elle le 1er Août à Rapperswil-Jona (SG).

Dans son discours du 1er Août prononcé à Aegerten (BE), le président de la Confédération Alain Berset a plaidé pour l'optimisme et l'engagement, malgré les nombreuses incertitudes actuelles.

"Nous célébrons cette année le 175e anniversaire de notre Constitution. Un document empreint (...) d'optimisme, de confiance et d'envie d'aller de l'avant. Alors que l'état d'esprit actuel est plutôt marqué par l'incertitude", a lancé Alain Berset à l'assemblée, selon la version écrite de son discours.

Le Fribourgeois cite la guerre en Ukraine, la crise climatique, la hausse des prix, celle des coûts de la santé, l'accroissement des inégalités dans de nombreux pays.

Face à ces crises, "nous devons veiller à ne pas perdre courage". Pour Alain Berset, "le vrai danger est d'avoir trop de craintes et d'aggraver ainsi encore les problèmes".

Il s'agit de nous engager en faveur d'une Suisse ouverte aux réformes, pour une Suisse entreprenante, pour des retraites sûres, pour que les jeunes de ce pays aient de bonnes perspectives, l'égalité des droits, l'égalité des femmes, le progrès scientifique, le multilinguisme et la culture du dialogue, a-t-il listé.

"Et c'est peut-être là que nous trouverons un des bénéfices de l'incertitude générale qui domine actuellement: nous permettre de réaliser à quel point, nous tous, dépendons les uns des autres", conclut le président de la Confédération.

La conseillère fédérale Viola Amherd a loué la stabilité de la Suisse. Selon elle, "la sécurité et l'indépendance sont dans l'ADN de la Suisse". La sécurité ne dépend toutefois pas seulement de troupes et d'armements, mais elle est aussi un ressenti.

"Si la Suisse était une médaille du nom d'Helvetia, il y aurait sur une face le nombre 1, pour la première démocratie d'Europe au milieu des monarchies, et l'autre face symboliserait une continuité presque incroyable", a déclaré la Valaisanne dans son discours du 1er Août à Lucerne.

Depuis l'adoption de la Constitution fédérale il y a 175 ans, tous les Etats autour de la Suisse ont connu de nombreuses vies. La Confédération, elle, est le seul Etat à vivre encore aujourd'hui dans sa forme originelle, a-t-elle souligné.

Comme presque chaque année, le 1er Août s'accompagne d'une polémique. Cette année, c'est au tour de l'affiche du programme des festivités à Genève de se singulariser.

Pour certains, le drapeau suisse présent dessus est trop petit et pour d'autres, cette affiche évoque symboliquement la Suisse, mais de façon subtile.

>> Voir les arguments des deux parties dans le 19h30 :

Il est l'heure de se préparer pour les plus de 200 fermes qui accueilleront mardi 150'000 visiteurs à l’occasion du traditionnel brunch du 1er Août. C’est l’effervescence à l’extérieur des exploitations qui se parent de leurs plus belles décorations helvétiques, et à l’intérieur des cuisines, c’est l’ébullition.

Dans l'une des fermes de Vuisternens-en-Ogoz (FR), Brigitte Bapst, propriétaire, a préparé un repas de Bénichon accéléré avec "la soupe aux choux, puis le jambon, le lard, le saucisson, les choux et les pommes de terre". Notamment 35 kg de choux et 4 gros jambons de 9 kg auront ainsi été nécessaires à la préparation d'un tel mets pour 112 personnes.

>> Voir le reportage du 19h30 :

À l'approche des festivités, la question des feux d'artifice n'a jamais été aussi présente en Suisse. Doit-on s'en passer, et si oui, pour quelles raisons? Les dangers liés à la sécheresse ou la pollution, pour l'environnement et les animaux, mais aussi le bruit et des questions de santé sont évoqués. Plusieurs cantons ou villes ont décidé cet été de les interdire ou d'y renoncer de façon officielle.

>> Lire à ce sujet : Interdiction, prudence: le tour des restrictions des feux du 1er Août dans les cantons romands

En outre, une initiative nationale veut limiter l'utilisation des articles pyrotechniques. Le texte souligne que les feux d'artifice n'ont pas réellement de tradition en Suisse, et que lors du 1er Août, les symboles traditionnels sont plutôt les lampions, les cortèges aux flambeaux ou encore les feux allumés sur les sommets.

"La présence du feu, d'abord sous forme de feux de joie puis, plus récemment, d'engins pyrotechniques, est une invention récente [...] qui s'est diffusée au cours du 20e siècle", confirme l'historien Dominique Dirlewanger lundi soir dans Forum. "Depuis une quarantaine d'années, ça a souvent été sujet à controverse", pour différentes raisons, note-t-il encore.

La Ville de Fribourg, notamment, a décidé de renoncer à tout feu d'artifice cette année, une décision avant tout motivée par la sécheresse, mais qui prend aussi en compte les "désagréments pour la nature". Mais la décision, prise de manière définitive, suscite la grogne de certains.

>> Voir le débat entre Claude Brodard, député PLR au Grand Conseil fribourgeois et Stéphanie Chouleur, chargée d'affaires chez Pro Natura Fribourg, dans Forum :

>> Voir aussi le point de situation sur les restrictions dans le 12h45 :

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a appelé les Suisses à "ne pas se réfugier dans leur zone de confort", mais à faire usage activement de leurs droits. Selon lui, la Confédération "ne peut pas se reposer sur ses lauriers" dans un monde en constante mutation.

La Suisse célèbre cette année les 175 ans de la Constitution fédérale, a rappelé le ministre des affaires étrangères lors d'une randonnée dans le massif du Gothard avec quelque 160 lecteurs des hebdomadaires L'Illustré et Schweizer Illustrierte.

"Il y a 175 ans, nous avons posé la première pierre de la Suisse moderne et libérale, un modèle de réussite que beaucoup nous envient. Cet élan de 1848, nous devons le nourrir !", a-t-il lancé. "Car si la Constitution garantit nos droits, elle nous donne aussi des responsabilités."

Actuellement, la Suisse "va bien", a-t-il reconnu. "Mais avec la prospérité et le confort qui en découlent, nous avons tendance à nous réfugier dans notre zone de confort et à attendre que d'autres - voire l'Etat - s'occupent de nous", a déploré le libéral-radical. "Seulement voilà, dans notre démocratie directe, l'Etat, c'est nous."

"Chacun est appelé à apporter sa contribution, sans crainte des divergences d'opinion, dans le respect de l'autre. Et toujours en gardant en tête que l'autre peut aussi avoir raison", a souligné le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). "Telle est l'attitude libérale qui a fait la Suisse."

Dans son allocution du 1er Août adressée aux Suisses de l'étranger, le président de la Confédération Alain Berset a lancé un appel à la cohésion et à l'ouverture. Ces valeurs communes font la force de la Suisse, selon lui.

"Nous vivons depuis plusieurs mois une période troublée", a déclaré le conseiller fédéral dans son allocution, ajoutant qu'avec la pandémie, la guerre en Ukraine, le changement climatique, la pénurie d'énergie et l'inflation, les crises se succèdent à un rythme soutenu.

Dans ce contexte mouvementé, garder le cap n'est pas toujours chose facile. "Le 1er Août est justement une bonne occasion de nous rappeler ce qui fait la force et la cohésion de la Suisse et pourquoi nous pouvons aborder l'avenir avec confiance", a dit le président de la Confédération.

"La Suisse va bien"

Dans une autre interview lundi, accordée à la RTS cette fois, le président de la Confédération a également jugé que "la Suisse va assez bien". Il suffit de passer une frontière, de regarder ce qui se passe ailleurs dans le monde pour s'en convaincre, selon lui.

>> Plus de détails dans notre article : Alain Berset: "Aucun autre pays ne peut se targuer d'avoir une telle stabilité"

Le pays a cependant été confronté à des "défis énormes" au cours des vingt ou trente dernières années. "Il s'est passé beaucoup de choses, ça a demandé beaucoup d'efforts de la part du pays, de la part de la population", a dit Alain Berset. "Mais globalement, en étant attentif, je crois qu'on a réussi à avoir un développement qui n'est pas si mauvais que ça", a-t-il conclu.

>> Ecouter son interview en intégralité :

Le 1er Août pourrait ne plus être le seul jour férié national en Suisse. Le Centre veut en introduire un autre le 12 septembre, le jour de l'instauration de la Constitution de 1848.

A la date essentiellement symbolique du 1er août 1291 répondrait ainsi la date historique du 12 septembre 1848, celle de la naissance de la Suisse moderne.

Le National a accepté en mai cette proposition par 94 voix contre 82 et le Conseil des Etats doit encore se prononcer. Mais qu'est-ce que ça changerait d'avoir un jour férié en plus?

>> Découvrir les explications en vidéo : Un nouveau jour férié, ça change quoi pour vous?

Le danger d'incendie varie très fortement entre les régions, puisqu'il va du degré 1 sur 5 (Montagnes neuchâteloises, Suisse centrale, canton de St-Gall) au risque 5/5 (Valais central). Dans la majeure partie de la Suisse romande, il oscille entre 2 (limité) et 3 (marqué).

Les cantons ont donc pris des mesures diverses pour que les festivités du 1er Août se passent dans les meilleures conditions. Les feux d'artifice du 1er Août seront interdits dans les cantons du Valais (excepté sur le lac au Bouveret) et de Genève. Les autres cantons romands ne prévoient pas de restrictions particulières, mais appellent à la prudence.

>> Lire notre article pour connaître tous les détails des restrictions et des permissions : Interdiction, prudence: le tour des restrictions des feux du 1er Août dans les cantons romands

>> Voir aussi le point de situation dans le 12h45 :

Entre 22'000 et 25'000 personnes sont attendues au Bouveret (VS) pour célébrer la Fête nationale lundi soir à coups de feux d'artifice. Le spectacle pyrotechnique, le seul du genre en Valais cette année, doit durer environ 20 minutes.

Pas d'autres feux en Valais

Le canton du Valais a décrété à la mi-juillet une interdiction générale de faire du feu en plein air sur tout son territoire et révoqué les autorisations de vente et de tir de feux d’artifice délivrées jusqu'alors. Mais Le Bouveret aura quand même le droit de présenter son spectacle.

"Les tirs sont réalisés au-dessus du lac pour éviter tout éventuelle retombée de flammes sur les terres", explique Pierre Zoppelletto, président de la commune de Port-Valais qui regroupe les villages du Bouveret et des Evouettes. Des communes vaudoises lacustres feront de même.

Transports publics renforcés

Revers de la médaille, l'afflux de visiteuses et visiteurs provoque chaque année son lot de bouchons tant à l'aller qu'au retour. Pour tenter de décongestionner la route, un appel à utiliser les transports publics a une nouvelle fois été lancé. Plusieurs options ont été mises en place.

Les organisateurs ont prévu pour la première fois des trains à deux étages afin de doubler le nombre de passagers possibles à bord. Ces trains circulent selon l'horaire habituel, tandis qu'un bus spécial part d'Aigle (VD) à 16h, explique Karen Chevrier, responsable de l'office du tourisme

Pour le retour, outre des trains à capacité augmentée, quatre bus spéciaux sont prévus pendant la nuit entre 23h45 et 3h30. Deux pour rejoindre Martigny (VS) et deux pour Aigle (VD).

La Suisse célèbre depuis ce lundi la Fête nationale. Au programme, les traditionnels discours des édiles politiques, un large choix de brunchs à la campagne et, de-ci de-là, des feux d'artifice, pour autant que les autorités aient donné leur feu vert.

A moins de trois mois des élections fédérales, les orateurs auront à coeur de rappeler ce qui fait la cohésion de la Suisse au 1er Août. Les conseillers fédéraux sont particulièrement sollicités à cette occasion.

On pourra écouter l'un ou l'autre des sept Sages dans toute la Suisse, le président de la Confédération Alain Berset commençant les festivités le 31 juillet à Aegerten (BE), près de Bienne. Trois ministres participeront également à des brunchs le 1er du mois: Elisabeth Baume-Schneider dans le Muotathal (SZ), Guy Parmelin au Lac Noir (FR) et Ignazio Cassis dans la région du Gothard, la veille.

Brunch à la ferme, visite du Palais fédéral

Au total, quelque 260 exploitations de toute la Suisse ouvrent leurs portes et invitent la population à venir manger un "brunch" sur leur domaine. Cette année aura un goût sans doute particulier, puisque cela fait 30 ans que l'Union suisse des paysans a lancé ce rendez-vous pour découvrir les produits locaux de l'agriculture helvétique.

Comme chaque année, le Palais fédéral ouvrira aussi ses portes à Berne, de 8h30 à 16h30. La présidente du Conseil des Etats Brigitte Häberli-Koller et le président du Conseil national Martin Candinas répondront aux questions du public, et des guides expliqueront le fonctionnement du Parlement. Cette année, les visiteurs pourront en outre découvrir le film "Session - Quatre photographes de Magnum Potos au Palais du Parlement". Ce projet a été réalisé à l’occasion du 175e anniversaire de la Constitution fédérale.